Une importante enveloppe dont profite très peu l’industrie locale, puisqu’une très grande partie des produits (pommes de terre, viande, chapelure ou encore emballage) est importée, nous apprend l'hebdomadaire économique La Vie Eco dans sa livraison du 27 février 2015. L’offre locale ne répondrait pas aux normes de qualité souhaitées, croit savoir le journal. Alors que le secteur de la restauration rapide est en plein essor dans le pays, il se trouve que les producteurs locaux n’ont pas vraiment la cote auprès des enseignes internationales (Mc Donald’s, KFC, Burger King, Pizza Hut, etc), qui pourtant font de bonnes recettes avec un chiffre d'affaires de 1,19 milliard de DH en 2013. Selon La Vie Eco, plus de 80% des 561 millions de DH dépensés en 2013 dans les matières premières a été transféré aux comptes des industriels étrangers.
Chez Mc Donald’s, qui possède 34 restaurants dans le royaume par exemple, on affirme que 50% de la matière première provient des producteurs locaux. Ainsi, l’enseigne américaine de fast-food assure que la moitié des 412,58 millions de DH dépensée en 2013 est allée sur le compte des fournisseurs locaux. L’approvisionnement étranger concerne les pommes de terre, les cornichons, le fromage et les viandes. Son concurrent direct, Burger King ( Sept restaurants), s'approvisionne à l'étranger pour, dit-il, offrir à ses clients marocains des menus de qualité semblable à ceux servis dans les restaurants de l'enseigne à l'international. Même son de cloche chez Al Tazaj, l'enseigne saoudienne de fast-food, qui importe 99% de ses besoins en matières premières. C'est la qualité des menus qui est mise en avant par le management pour justifier son choix. "Nous ne pouvons pas offrir des menus de qualité si nous utilisons les produits locaux qui ne répondent pas à nos standards", affirme d’ailleurs le management d’Al Tazaj, qui importe presque tout d'Arabie saoudite. En revanche, la stratégie de Pizza Hut est différente, remarque La Vie Eco. Le management explique que c'est seulement une dizaine de produits appelés "produits essentiels" qui est importée. Le reste, ce sont les producteurs locaux qui l’assurent. En tous cas, pour le journal, les industriels et producteurs marocains doivent retrousser leurs manches, en vue d’adapter leur offre à la demande de ces enseignes internationales.