«Les autorités compétentes espagnoles ont été saisies à maintes reprises pour doter l'administration marocaine d’un contingent supplémentaire d’autorisations espagnoles pour couvrir le reste de l'année 2020. Les services de l’Ambassade du Maroc à Madrid ont été également saisis, pour intervenir auprès des autorités compétentes espagnoles en vue de satisfaire la demande de la partie marocaine», peut-on lire dans un message du ministère de tutelle, adressé aux associations professionnelles, et daté du 20 novembre.
Les professionnels du TIR ne savent d'ailleurs plus où donner de la tête avec cette succession d’évènements (franchise carburant, épuisement du contingent des autorisations, etc.), qui ne manqueront pas de perturber la chaîne logistique et les échanges commerciaux entre le Maroc et l’Union européenne.
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Chaque année, en effet, une commission maroco-espagnole, regroupant opérateurs et administrations, se réunit pour fixer un contingent d’autorisations bilatérales. La dernière réunion en date remonte à juin 2019, à l’issue de laquelle le Maroc et l’Espagne se sont mis d’accord sur un quota de 85.000 autorisations «MA» et «E» au titre de l’année 2020.
Les seuils fixés dans le cadre de ce système de quotas n’ont jamais suffi pour répondre aux besoins du pavillon TIR marocain.
Le Royaume devait à chaque fois revenir à la charge pour demander aux Espagnols une rallonge d’autorisations. En juin 2019, le Maroc a pu décrocher un supplément de 5.000 autorisations, alors qu’il en avait demandé le double.
Les professionnels n’ont aucune visibilité sur l’issue de ce problème qui risque de donner un coup d’arrêt au trafic routier de marchandises à destination de l’Europe. «Nous attendons la tenue d’une commission mixte maroco-espagnole pour aborder ce sujet. Le secrétaire général du ministère a envoyé une lettre dans ce sens à son homologue espagnol. Aucune suite n’a à ce jour été donnée à cette demande», nous confie un haut responsable au ministère de l’Equipement et du transport.
En attendant, le ministère de tutelle se contente de recommander d’optimiser le stock restant des autorisations. Selon les estimations de l’Association Marocaine des Transports Routiers Intercontinentaux du Maroc (AMTRI), le stock des autorisations espagnoles devrait s’épuiser, en ce mercredi 25 novembre.