La Vie Éco, dans son numéro actuellement en kiosque, cherche à comprendre les raisons de ce désamour. Est-il vrai que les banques boudent réellement des secteurs précis sans raison valable?, s’interroge l’hebdomadaire.
Il faut savoir que sur les 558 milliards de dirhams de crédits octroyés aux entreprises à fin septembre, 5,5% vont à l’agriculture et la pêche, 43% à l’industrie et au BTP, et 51,5% au commerce et services, transports et activités financières.
L’hebdomadaire fait remarquer que dans l’industrie, les activités manufacturières concentrent 80% des financements bancaires contre 20% pour les industries extractives.
Concernant le secteur tertiaire, les activités financières prennent la plus grande part, soit 42% du total, suivies du commerce avec 20%, des transports et communications avec 13,6% et des hôtels et restaurants avec 6%.
Globalement, selon des sources de la profession, citée par l’hebdomadaire, c’est la logique de rentabilité sans courir de grands risques qui pousse les banques à plus de précautions. Cela induit donc systématiquement moins d’engagement dans des secteurs qui présentent un risque légèrement supérieur au reste des activités.
Du côté des banques, on explique que cette situation perdure pour certains secteurs parce que les projets présentés par les opérateurs ne sont, pour la plupart du temps, pas bancables, et que les projets ne sont pas viables.
La Vie Éco précise aussi que les banques insistent sur la problématique de la gouvernance.
Force est de noter que l’évolution des créances en souffrance (60 milliards de dirhams à fin septembre) pour certains clients Corporate n’encourage pas non plus les établissements bancaires à lâcher du lest.
En outre, les professionnels du secteur bancaire avancent qu’il y a des secteurs et activités qui ne rentrent simplement pas dans le périmètre du métier bancaire, comme c’est le cas des start-ups.