Cela fait de nombreuses années que le Maroc n’avait pas atteint un niveau de déficit budgétaire aussi bas à l'issue des cinq premiers mois de l’exercice. Selon les données de la Trésorerie générale du royaume, celui-ci a été cantonné à 7,4 milliards de dirhams à fin mai 2017, contre plus de 25,79 milliards à la même période de l’année dernière.
Cette embellie est due à la fois à l’amélioration des recettes dégagées par l’Etat et par la baisse des dépenses sur cette période.
Dans un contexte marqué par un blocage au niveau politique pendant les quatre premiers mois de l’année, situation qui a induit un retard dans l’adoption et la promulgation de la Loi de finances 2017, les comptes publics affichent un total des dépenses ordinaires de 85,8 milliards de dirhams au lieu de 88,8 milliards à fin mai 2016.
L’écart aurait été plus important encore, sans l’aggravation des charges de compensation sur cette période. Celles-ci se sont établies à 5 milliards au lieu de 3,9 milliards à fin mai 2016. Au niveau des investissements publics aussi, les données de la Trésorerie générale font état d’une baisse de 4,3% sur les cinq premiers mois de l’exercice en cours, soit 25,6 milliards de dirhams.
Cette baisse des dépenses s'est accompagnée d'une hausse sensible des recettes qui se sont établies à 89,9 milliards de DH contre 83,5 milliards à fin mai 2016.
Cette hausse tient compte d’une augmentation de 2,7% des recettes douanières de 2,7% et de 10,4% des recettes fiscales.
Il est à noter que sur cette période, le Maroc a reçu un milliard de DH au titre des dons du CCG sur les 8 milliards de dirhams budgétisés, contre 1,5 milliard à fin mai 2016.