A fin juillet 2020, le déficit budgétaire s’est établi à 41,9 milliards de dirhams contre 24,2 milliards de dirhams un an auparavant, selon les chiffres publiés ce mercredi 12 août par le ministère des Finances.
Par rapport au mois précédent (juin 2020), ce déficit est en augmentation de 12,8 milliards de dirhams, dont 4,8 milliards de dirhams qui correspondent aux dépenses d’investissement du mois de juillet et 6 milliards de dirhams au titre des dépenses additionnelles du Fonds spécial de gestion de la pandémie de Covid-19.
Si l’on exclut l’excédent enregistré par ce Fonds spécial pour la gestion de la pandémie, le déficit s’élève à près de 51 milliards de dirhams, en aggravation de près de 27 milliards de dirhams par rapport à la même période de l’année 2019.
Très légère amélioration des recettes fiscalesComparativement aux prévisions de la loi de finances rectificative 2020, le taux de réalisation des recettes ordinaires s’est situé à 57,1%, soit le même niveau qu’un an auparavant, indique la même source.
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Par rapport à la même période de l’année 2019, ces recettes ont enregistré une baisse de 13,6 milliards de dirhams, dont 10,3 milliards au titre des recettes fiscales et 3,3 milliards au titre des recettes non fiscales.
Concernant les recettes fiscales, bien qu’en baisse par rapport à la même période de 2019, les réalisations du seul mois de juillet (14,6 milliards de dirhams) sont en amélioration par rapport à la moyenne des trois derniers mois de l’année en cours (11 milliards de dirhams), note le ministère des Finances.
Cette amélioration relative, qui s’explique par la reprise progressive de certaines activités économiques, a concerné les principales recettes fiscales: IS, IR, TVA, recettes douanières et droits d’enregistrement.
Les dépenses maintiennent leur trend haussierLes dépenses ordinaires ont, elles, enregistré, à fin juillet 2020, un taux d’exécution de 59,1 % par rapport aux prévisions de la loi de finances rectificative et se sont inscrites en hausse de près de 7,3 milliards de dirhams (+5,5 %) par rapport à la même période de l’année 2019.
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Le rythme d’exécution de ces dépenses recouvre notamment une augmentation des dépenses de biens et services de 8 milliards de dirhams (+7,6%), et une baisse de la charge de compensation.
Concernant les dépenses d’investissement, les émissions ont atteint 36 milliards de dirhams, soit une baisse de 3,3% (-1,2 milliard de dirhams) par rapport à la même période de 2019. Cette évolution résulte principalement de la baisse des dépenses au titre des budgets ministériels, précise le ministère.
Quant aux comptes spéciaux du Trésor, ils ont dégagé un excédent de 7 milliards de dirhams contre 5,1 milliards de dirhams à fin juillet 2019. Cette hausse s’explique principalement par l’excédent de 9 milliards de dirhams dégagé par le Fonds spécial de gestion de la pandémie de Covid-19.
Notons qu’à fin juillet 2020, les ressources mobilisées pour le Fonds spécial Covid-19 ont atteint près de 33,7 milliards de dirhams contre des dépenses de 24,7 milliards de dirhams.
Rappelons enfin que la loi de finances rectificative a prévu un doublement du déficit budgétaire d’ici la fin de l’année 2020, pour s’établir autour de 7,5% du Produit intérieur brut (PIB), contre 3,6% en 2019.