Le président du Cercle des fiscalistes du Maroc, Brahim Bahmad, estime très injuste que l’Impôt sur le revenu (IR) atteint 38% pour un salaire mensuel de 15.000 dirhams. Il est temps, dit-il, de revoir les tranches d’imposition au titre de l’IR, en particulier celles correspondant aux revenus de la classe moyenne. «L’IR ne doit en aucun dépasser le seuil de 33% car on ne peut pas contribuer pour plus d’un tiers du revenu», soutient l’expert-comptable.
Lire aussi : Fisc360. Edition spéciale avec Salaheddine Mezouar, président de la CGEM
Bahmad appelle à introduire au Maroc la notion de foyer fiscal, à l’instar de ce qui se pratique dans bon nombre de pays développés. «Il n’est pas normal qu’un célibataire soit taxé de la même manière qu’un père de trois enfants. Il y a lieu de tenir compte du nombre d’enfants ou de personnes à charge: parents, grands-parents», explique le fiscaliste.
Autre proposition formulée par Bahmad: une déduction fiscale des frais de scolarité et de santé dans les établissements du privé (comme c’est le cas pour les cotisations de retraite), avec un plafonnement à hauteur de 50% du revenu.
Lire aussi : Voici à quoi ressembleront les résultats des Assises de la fiscalité 2019
S’agissant enfin de l’Impôt sur les sociétés, l’invité de Fisc360 plaide pour introduire un peu plus de flexibilité dans la déductibilité des provisions, de sorte à pouvoir intégrer les provisions constituées pour couvrir les créances douteuses.