PDG d'Art Holding Morocco, Hicham Daoudi est l’un des pionniers du jeune marché de l’art au Maroc. Il appelle de ses vœux une défiscalisation des bénéfices réinvestis dans le domaine de l’art ou de la culture de manière générale (acquisition d’œuvres d’art, sponsoring des évènements culturels, développement de la recherche artistique ou culturelle, achat de biens ou de services culturels, etc.).
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Hicham Daoudi propose en outre de plafonner cette défiscalisation à hauteur de 2,5% du total des bénéfices. A titre d’exemple, une entreprise qui réalise 500 millions de dirhams de bénéfices, le montant dépensé dans la culture et pouvant faire l’objet d’une défiscalisation ne peut dépasser 2,5%, soit 10 millions de dirhams.
«La défiscalisation peut ainsi aider à mobiliser les fonds nécessaires pour permettre aux artistes de bénéficier de subventions ou de bourses à l’étranger, ce qui donnerait plus de visibilité à l’art marocain», soutient le jeune marchand d’art. La défiscalisation peut constituer une passerelle entre le monde de l’industrie et celui de l’art et de la culture, soutient-il.
Hicham Daoudi appelle aussi à une révision de la TVA appliquée aux œuvres artistiques. «Une œuvre d’art en provenance d’Afrique, d’Asie, ou de la rive sud de la Méditerranée, ne doit pas coûter plus cher au Maroc que si elle était vendue en Europe où la TVA est limitée à 6,5%», insiste le PDG d'Art Holding Morocco.
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La TVA, poursuit-il, ne doit pas être perçue comme une barrière à l’entrée, au point de pousser à contourner le Maroc pour aller vers d’autres marchés adossés à une fiscalité attractive.
Hicham Daoudi est convaincu que le Maroc a tous les atouts pour se positionner comme une place de choix dans le marché mondial des biens et des services culturels.