Malgré des conditions macroéconomiques mondiales et nationales difficiles, les banques marocaines continuent de résister, indique un rapport de Fitch Ratings, dont les auteurs ont étudié les résultats des sept plus grandes banques du pays.
Les banques du Royaume ont constitué de solides réserves de provisions depuis 2020, et sont bien placées pour poursuivre la reprise de leur rentabilité en 2024 dans un contexte de hausse des taux d’intérêts, expliquent les auteurs de ce rapport.
D’après l’agence de notation, le crédit non consolidé des banques a augmenté de 5% en septembre, et les prêts aux entreprises de 5,7%, alors que les prêts aux particuliers ont augmenté de moins de 2%, freinés par les taux d’intérêt élevés, relaie La Vie Éco dans son dernier numéro.
La performance du crédit est restée inchangée à la fin du premier semestre de cette année, «avec un ratio moyen des prêts à 9,6%», explique l’hebdomadaire.
Pour autant, Fitch Ratings s’attend à une certaine détérioration en 2023 et 2024. Une situation qui demeure «gérable» pour les banques marocaines, précise La Vie Éco, compte tenu de «leurs normes de souscription prudentes», indique l’agence de notation.
Selon ce rapport, les indicateurs de rentabilité des banques se sont fortement améliorés sur la période d’étude, aidés par les taux d’intérêt atteignant leurs plus hauts niveaux depuis 2017.
Il est ainsi envisagé que la rentabilité continue de s’améliorer en 2024. Cependant, «le coût du risque devrait rester supérieur aux moyennes précédemment observées», indique le document, dont les auteurs précisent aussi que «le ratio moyen des fonds propres Tier 1 est en baisse à 10,3%».
Certaines banques continuent de «renforcer leurs capitaux réglementaires, en ayant recours notamment à des instruments de capitaux de 1er et 2e catégorie», explique Fitch Ratings, qui prévoit «des conditions de liquidités saines», soutenues par de «solides dépôts de la clientèle», dont «environ 77 % sous forme de comptes courants et d’épargne à faible coût».