Flexibilité du dirham: mode d’emploi

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Revue de presseKiosque360. Les changements majeurs liés la nouvelle réglementation des changes portent sur l’extension des instruments de couverture, le financement des investissements à l’étranger et le négoce international.

Le 21/05/2017 à 22h57

La réforme imminente du régime de change du dirham vers plus de flexibilité signifie-t-elle la convertibilité totale? C’est à cette question récurrente des opérateurs économiques que L’Economiste, dans son édition datée de ce lundi 22 mai, essaie d’apporter des éléments de réponse. Selon le quotidien, il ne faut pas confondre régime de change et réglementation des changes.

Dans le premier cas, il s’agit du schéma de cotation du dirham alors que la réglementation des changes, elle, renvoie à l’instrument juridique qui décline le régime du contrôle de change dans le pays. Mais, en faisant évoluer le régime de change, il est légitime qu’il y ait davantage d’attentes sur l’assouplissement du contrôle des changes. D’où des réaménagements introduits dans l’Instruction de change dont la publication est attendue dans quelques semaines.

Les changements majeurs portent sur l’extension des instruments de couverture (car un dirham plus flexible augmente l’exposition des opérateurs au risque de change), le financement des investissements à l’étranger et le négoce international. Ainsi, concernant l’investissement à l’étranger, la réglementation intègre un assouplissement des opérations d’emprunts extérieurs dans le cadre d’investissement à l’étranger. Pour les opérations de couverture contre les risques de fluctuation des prix des produits de base, elles peuvent porter sur le prix des produits exportés, importés, importés et stockés.

En plus, la nouvelle réglementation introduit des instruments de couverture contre tout risque inhérent à tout actif ou toute dette pour plusieurs opérateurs, notamment les établissements de crédit. Les exportateurs de services titulaires de marchés à l’étranger peuvent de leur côté ouvrir un compte à l’étranger pour y placer leurs recettes et régler les dépenses liées à leur activité.

Par Fayçal Ismaili
Le 21/05/2017 à 22h57