C'est à Casablanca que se tient, ce jeudi, la deuxième assemblée générale de l'Africa50. Porté par la Banque africaine de développement, ce fonds panafricain dédié aux infrastructures atteint une étape importante de son déploiement. À un peu moins d'un an de sa constitution, le fonds mènera, en effet, au titre de l'actuelle assemblée, une importante opération financière. Les membres procéderont à une nouvelle augmentation du capital qui connaîtra la souscription de Bank Al-Maghrib.
Ainsi, la Banque centrale fera son entrée dans le fonds en tant qu'actionnaire. Une participation qui sera, entre autres, accompagnée par celle de la Banque centrale des États de l'Afrique de l'Ouest. “Le capital initial du fonds s'élève à 740 millions de dollars, dont 663 millions pour le véhicule juridique de financement des projets et 77 millions pour le véhicule de développement des projets”, annonce le fonds Africa50.
La deuxième augmentation du capital d'Africa50 devrait porter sur un milliard de dollars de fonds supplémentaires. Elle est en outre destinée à attirer des investisseurs institutionnels aussi bien africains et non africains. Les actionnaires aspirent également à agencer la structure de financement du fonds de manière à obtenir une notation “A simple”. Le but étant de pouvoir réunir des fonds à des taux intéressants et d'accroître l'assise du fonds.
La deuxième assemblée générale d'Africa50 sera également l'occasion de dresser le bilan des activités de la première année de sa mise en œuvre. Les actionnaires se pencheront également sur l'examen et l'approbation des états financiers clôturés à fin décembre 2015. La deuxième assemblée connaîtra par ailleurs la présence d'éminentes personnalités, dont celle d'Akinwumi Adesina, président du Groupe de la Banque africaine pour le développement, en sa qualité de président du Conseil d'administration du fonds Africa50.
Le fonds compte à ce jour 22 pays africains actionnaires dont le Maroc, le Bénin, le Burkina Faso, l'Égypte, le Sénégal et le Soudan. Il a été créé dans une optique d'accroître les investissements dans les infrastructures en Afrique et de réduire le déficit des financements dans ce segment. Parmi les projets sur lesquels la plateforme se concentre: les projets dans le domaine de l'énergie des transports des TIC et de l'eau.