Les pistes d’action se précisent pour le Fonds Mohammed VI pour l’investissement. Son directeur général, Mohamed Benchaâboun, a saisi l’occasion de la tenue du premier symposium de l’année du think tank du Conseil du développement et de la solidarité (CDS), présidé par Mohamed Benamour, pour faire ses premières annonces.
Le quotidien L’Economiste nous apprend ainsi, dans son édition du jeudi 8 février, que le deuxième conseil d’administration du Fonds se tiendra fin février. «A cette occasion Mohamed Benchaâboun présentera la stratégie. En attendant, d’ici quelques semaines, le Fonds va concrétiser ses premières actions, sans donner davantage de détails», lit-on.
Mohamed Benchaâboun a voulu vulgariser la philosophie de ce mécanisme de financement en mettant en avant le principe de l’additionnalité dans les interventions. Pour l’ancien ministre des Finances, le Fonds ne vise nullement à concurrencer ceux qui existent mais à apporter un complément. «L’autre principe réside dans la double rentabilité. Pour lui, la vision des projets s’appuie sur le business plan. Sachant que la rentabilité financière est essentiellement liée à la viabilité du projet et de son impact économique et social», indique le quotidien.
L’Economiste rappelle que la thématique choisie pour ce symposium est l’investissement et le rôle de l’Etat territorial. Ce think tank, qui aborde des questions stratégiques au niveau économique et social, «a réussi le tour de force d’attirer Abdellatif Jouahri, des ministres, le président de la CGEM et des patrons d’établissements publics mais aussi des chefs d’entreprises», lit-on.
C’est le wali de Bank Al-Maghrib qui a planté le décor en rappelant que l’Etat a consenti des efforts d’investissement estimés à 30% du PIB au cours des deux dernières décennies. Mais l’impact sur la croissance et l’emploi reste faible. «En abordant les dernières augmentations du taux directeur, le patron de la banque centrale a adressé des messages importants comme celui de la nécessité de passer vers un changement de culture pour que la banque finance le projet et non la personne. Toutefois, Abdellatif Jouahri a précisé que les banques subissent un véritable déluge prudentiel, avec des réglementations notamment en matière de lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme», relate le quotidien.