Ils étaient nombreux à douter de ce vaste chantier de promotion de l’entrepreneuriat et de la création d’emplois au Maroc. Les résultats prouvent le contraire. Le programme Forsa est un succès. «Sur un total de 168.225 candidats, 73.333 dossiers ont été reçus, tandis que le nombre de projets accompagnés est d’environ 40.645 après 28.929 entretiens. Mieux, près de 14.888 bénéficiaires ont été formés grâce aux outils de formation électroniques (e-learning)», indique le quotidien Les Inspirations Eco dans son édition du vendredi 10 février.
Pour la première phase de ce programme, 31% des financements sont allés aux services, 22% au secteur du commerce, 17% au tourisme et à l’artisanat et 16% à l’agriculture. «Les secteurs tels que l’industrie, l’innovation et la technologie, l’énergie, la logistique et l’environnement ont été en revanche très peu irrigués», constate le quotidien. Les femmes, elles, ne représenteraient que 20% de l’ensemble des bénéficiaires du programme, qui a tout de même contribué au basculement de nombreuses activités informelles vers le formel.
Prévue pour le mois en cours, la deuxième édition du programme Forsa visera l’accompagnement et le financement de quelque 10.000 projets en 2023. Une enveloppe budgétaire globale d’une valeur d’un milliard et 26 millions de dirhams avec, là encore, des seuils de 100.000 dirhams pour les prêts d’honneur, et une subvention pouvant aller jusqu’à 10.000 dirhams. «Les spécialistes recommandent une augmentation des prêts d’honneur jusqu’à au moins 200.000 DH, soit le double du montant actuel octroyé aux bénéficiaires», lit-on.
La deuxième édition du programme intervient dans un contexte où la situation du marché du travail connaît une relative amélioration en milieu urbain et demeure impactée par les effets de la sécheresse en milieu rural, selon une récente note du Haut-commissariat au plan pour le compte de l’année 2022. Toutefois, avec une création de 150.000 postes d’emploi en milieu urbain et une perte de 174.000 en milieu rural, l’économie nationale a ainsi perdu, au total, entre 2021 et 2022, 24.000 emplois. Autant dire que cette année encore, l’initiative tombe à point nommé.