Fuite des cerveaux: 600 ingénieurs quittent annuellement le Maroc

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Revue de presseKiosque360. Plus de 600 ingénieurs quittent annuellement le pays, analyse Hamida Benlemlih, directrice générale de Developers Institute Maroc. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Les Inspirations Eco.

Le 22/09/2022 à 20h43

La fuite des cerveaux se mondialise et le Maroc n’y échappe pas. C’est la conclusion d’une analyse établie par Hamida Benlemlih, directrice générale de Developers Institute Maroc et publiée par le quotidien Les Inspirations Eco. Pour elle, le phénomène touche les pays émergents. Mais pas que. «Les pays développés en souffrent également. En France, par exemple, les profils expérimentés sont de plus en plus attirés par le vent du large. Ils sont ainsi entre 60.000 et 80.000 chaque année à tenter l’aventure en dehors de leur pays», constate-t-elle.

Le Maroc ne déroge pas à cette règle. Les ingénieurs, notamment, font partie de ces talents qui quittent le pays, en quête de nouveaux horizons. Les ingénieurs marocains sont désormais présents partout à travers le monde. Selon les recensements les plus récents, il s’avère que ce sont plus de 600 ingénieurs qui quittent annuellement le pays, pour occuper des postes plus valorisants, bénéficier d'une meilleure organisation d’entreprise, d'une meilleure couverture sociale, de l’accès à des soins de qualité ou encore d'un système d’enseignement performant pour leurs enfants.

«En parallèle, les cerveaux marocains sont particulièrement sollicités et nombre d’entreprises étrangères sont à l’affût de tels profils. Et le Maroc en compte, grâce à la qualité de la formation qui a connu un bond remarquable ces dernières années», écrit l’analyste. Ce sont des ingénieurs Big Data, ingénieurs web, architectes système ou encore des ingénieurs consultants qui sont «interceptés», dès leur parcours académique achevé.

Pourtant, nos entreprises manquent de ces profils pointus. Avec la montée en puissance des opérateurs nationaux, surtout dans les domaines technologiques avancés, elles peinent à dénicher ces oiseaux rares et souffrent d’un turnover important. «D’où un précieux temps perdu à recruter, puis à former des profils de valeur qui iront faire le bonheur de concurrents étrangers! L’exode de ces ingénieurs représente aussi une lourde charge financière pour l’État», lit-on.

Selon une récente déclaration du ministre de l’Industrie et du commerce, le pays débourse environ 2,5 millions de dirhams pour former un ingénieur tout au long de son cursus, ce qui n’empêche visiblement pas beaucoup de ces bénéficiaires de faire le choix du départ. Il devient, de ce fait, impératif de sédentariser ces ressources humaines, en les incitant à contribuer localement au développement et à l’enrichissement du Royaume. Tout est de savoir comment.

Par Nabil Ouzzane
Le 22/09/2022 à 20h43

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Toute formation devrait être remboursée en retour par un engagement vis-à-vis de la nation proportionnellement au coût! N'oublions pas que c'est l'argent du contribuable qui est dilapidé pour former ces cerveaux gracieusement offerts aux pays "déjà" riches. Quel petit américain pourrait rêver de se voir offrir une formation gratuite aux USA? (première puissance mondiale)

Même la France était confronté à ce problème. Beaucoup d'ingénieurs de polytechniques en France allaient proposer leur service aux USA , une fois le diplôme en poche. mais contrairement au Maroc, la France n'est pas resté les bras croisés. Elle a instauré un règlement très stricte à l'inscription à polytechnique, formation gratuite payé par l'état français, qui oblige le jeune diplômé à consacrer un certain nombre d'années à l'état français après l'obtention du diplôme. C'est trop facile de d'abord râler sur un salaire jugé trop bas alors même qu'on a reçu une formation élitiste payé intégralement par le royaume et qu'on considère en plus qu'il est normal de ne rien lui devoir en retour. En Chine, Corée du sud , Turquie, Japon, les ingénieurs diplômés ont un point de vue contraire !

De nature, le cerveau cherche son confort : le mode de vie adéquat, pas de corruption ni de favortisme ni de saleté......l'espit et la crétivité se marient hors du mensonge et du blabala......

السلام عليكم الإبن ديالي قرا بالكريدي حتا تخرج كيتسنا الوقت يخلص دين و يهرب ما يتسناش دقيقة المناصب مع الكفاءة متوفرة

Ils vont chercher un pays qui sait les apprécier à leur juste valeur et saurait utiliser leurs compétences...

NON ces ingénieurs formés gratuitement par leur pays vont aller travailler dans la finance pour des salaires bien supérieur à la moyenne des pays occidentaux. Voilà leur conception du patriotisme!

La formation de ces cerveaux coûte cher à l'Etat Marocain et ce n'est pas logique de perdre facilement ce capital humain.

Parfait mais du moment que l'école marocaine, publique ou privée, a formé ces nationaux dès leur enfance, le partage, avec l'Etat d'accueil, de leurs impots sur le revenu, s'impose : il faut révoquer les accords de non-double imposition du fait, entre autres que le Maroc est la source première des revenus visés.

Fuite de cerveaux!Comme si ces futurs clones asservis par le capitalisme déchaîné allaient faire un quelconque différence...Ils n'ont qu'une seule motivation:empocher en faisant empocher les big boss en polluant plus et en créant des besoins chimériques...

A force de tarder de recruter et sous-payer en plus, les companies nationales frileuses les perdent presque tous, a part les banques. En fait ils se font intercepter des le debut de la derniere annee scolaire, voire l'annee precedente. Ils attendent de la finir seulement pour des raisons administratives mais ils sont deja discretement pris par ces pays, qui offrent un grand nombre d'avantages non monetaires en plus de facilitation de toutes les procedures avec des interlocuteurs serieux et soucieux de la satisfaction de tous.

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