Gestion de la dette: le FMI appelle à la vigilance

FMI - Fonds monétaire international - International Monetary Fund

Le siège du Fonds monétaire international à Washington, aux États-Unis.

Revue de presseLe FMI juge la dette du Maroc «soutenable». Cependant, des efforts supplémentaires sont nécessaires pour élargir l’assiette fiscale et rationaliser les dépenses afin de garantir la stabilité financière à long terme. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien L’Économiste.

Le 08/04/2025 à 19h49

Le Fonds Monétaire International (FMI) estime que la dette du Maroc est «soutenable» avec une probabilité élevée, soulignant un risque modéré de tensions souveraines.

Ce constat, relevé par le quotidien L’Économiste, fait suite à la publication de la mise à jour du Rapport pays-Maroc, qui fait état d’une poursuite de l’assainissement budgétaire comme prévu.

Le budget 2025 confirme l’engagement des autorités à réduire le ratio d’endettement public sur le moyen terme.

Le FMI prévoit que le ratio dette/PIB du Maroc continuera de diminuer progressivement, atteignant 65,1% d’ici 2030.

Ce mouvement s’inscrit dans un cadre de rigueur budgétaire où des efforts sont faits pour atténuer les risques à moyen et long terme. Parmi les mesures notables: le renforcement du cadre budgétaire et les réformes en cours du système de retraite.

Les réformes fiscales récentes, notamment l’élargissement de l’assiette fiscale et la réduction de la pression fiscale, ont permis, en 2024, d’augmenter les recettes fiscales, qui ont dépassé les prévisions.

Le déficit du gouvernement central devrait s’établir à 4,1% du PIB, un chiffre plus favorable que les 4,3% initialement prévus.

Alors que le budget 2025 poursuit la même trajectoire d’assainissement budgétaire, écrit-on, il est suggéré qu’un éventuel surplus des recettes serve à accélérer la réduction de la dette, visant des niveaux plus proches de ceux d’avant la pandémie.

Le FMI recommande également d’intensifier les efforts pour élargir l’assiette fiscale et rationaliser les dépenses, notamment en réduisant les transferts aux entreprises publiques et en élargissant l’utilisation du registre social unifié pour tous les programmes sociaux.

Le FMI se félicite de la réforme en cours de la loi organique relative à la loi de finances, qui introduira une nouvelle règle budgétaire visant à ancrer la dette à moyen terme.

Ce processus permet de renforcer le cadre budgétaire et d’évaluer les risques liés au changement climatique.

La Banque mondiale partage également un avis positif, soulignant que le gouvernement a réussi à orienter le ratio dette/PIB vers une trajectoire descendante, bien que les opérations de financement innovantes, qui ont mobilisé 2,3% du PIB en 2024, soulignent que l’amélioration structurelle de la situation budgétaire reste modeste.

En 2025, les besoins de financement brut devraient se maintenir autour de 11% du PIB et se stabiliser à 10% à moyen terme, écrit L’Économiste.

Les paiements d’intérêts de l’État devraient également rester stables.

Le FMI souligne que des réformes budgétaires continues et une gestion accrue des risques permettront de maîtriser la situation, tout en appelant à une réduction plus rapide de la dette pour offrir une protection accrue face aux risques.

Quant à la dette extérieure, elle devrait passer de 48,2% du PIB en 2023 à 45,3% en 2024, et se stabiliser autour de 46% à moyen terme.

Toutefois, le scénario de risque lié à la croissance, au compte courant et aux chocs combinés pourrait faire grimper cette dette à 50% du PIB.

En cas de dépréciation monétaire de 30%, elle pourrait même atteindre 70%.

Par Lamia Elouali
Le 08/04/2025 à 19h49

Bienvenue dans l’espace commentaire

Nous souhaitons un espace de débat, d’échange et de dialogue. Afin d'améliorer la qualité des échanges sous nos articles, ainsi que votre expérience de contribution, nous vous invitons à consulter nos règles d’utilisation.

Lire notre charte

VOS RÉACTIONS

0/800