De gros coups de filets se sont multipliés, depuis fin février dernier, dans des magasins de commerce d’articles de prêt-à-porter un peu partout. C’est ce qu’indique le quotidien L’Economiste dans son édition du jeudi 28 mars. «Lancée dans plusieurs villes, cette opération coup de poing cible essentiellement des commerçants et revendeurs d’articles d’habillement contrefaits ou authentiques mais détournés des circuits légaux de production et de commercialisation», lit-on.
Les services de répression de fraude et les agents douaniers viennent d’ailleurs de saisir des quantités importantes d’articles. A Casablanca, ces types de magasins sont concentrés essentiellement dans les quartiers de Bourgogne, Maârif, du centre-ville, de Derb Omar, Mustafa El Maani, Bab Marrakech, Korea, Aïn Chock, Derb Ghallef, Sidi Maârouf, confirme le président de la Fédération des franchises, Mohamed El Fane, cité par le quotidien.
«En fait, depuis un long moment, une sorte de spécialisation de la contrefaçon, par quartier, par zoning, par type de produits… a émergé», lit-on encore. Ainsi, à Casablanca, Korea est devenue experte dans les espadrilles et articles de sport, Derb Ghallef se positionne dans la chaussure, les costumes, les téléphones. Bourgogne concentre les boutiques de faux jeans, polos, blousons. Sidi Maârouf est le quartier d’ateliers et de magasins outlet spécialisés dans l’imitation de jeans, polo, jaquettes. Sans oublier le commerce à domicile d’importateur(rices) de prêt-à-porter contrefaits en provenance de Turquie (faux Ralph Laurent, Gant, Boss, Armani, Gucci…)
«Il y a moins d’un mois, les autorités et la douane ont démantelé un réseau de contrefaçon à Casablanca. Selon un membre de la Chambre de commerce de de la ville, les contrefacteurs ont été pistés par les services de la douane, via un compte sur TikTok. Ces derniers ont pu remonter la filière par le biais de vidéos diffusées via ce réseau social», rappelle L’Economiste. Ce qui a permis de découvrir une usine de production de vêtements contrefaits en grandes quantités avec des étiquettes de marques de renom. En l’absence de factures et de preuves d’authenticité, articles et marchandises en quantités importantes, ainsi que des machines, ont été saisis.
Il s’agit essentiellement de vêtements de sport contrefaits. L’entreprise en question arrivait à écouler de grandes quantités d’articles et imitations dites «high copy» ou «copie de 1er choix» pratiquement à l’identique des produits originaux, et à des prix de 50 à 70% moins chers. La vente repose sur la diffusion de vidéos, la prise de commandes téléphoniques et le paiement à la livraison, explique le quotidien.