Les recettes fiscales se portent bien. Elles affichent une hausse de 4% à fin avril de cette année, comparé à la même période de 2022, atteignant 3,1 milliards de dirhams. L’annonce en a été faite par Fouzi Lekjaa, ministre délégué au Budget, lors de la séance hebdomadaire des questions orales, rapporte le quotidien Les Inspirations Eco dans son édition du jeudi 25 mai. L’augmentation concerne toutes les recettes fiscales, à l’exception de celles de l’impôt sur les sociétés (IS), qui ont connu une légère baisse après la hausse exceptionnelle de 2022.
«Dans le détail, les recettes de l’impôt sur le revenu (IR) ont progressé de 4,6% avec un taux de réalisation de 40%. Celles de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) ont augmenté de 6,6% (taux de réalisation de 33%). Les droits de douane ont enregistré une hausse de 8,2% (taux de réalisation de 31%), tandis que les droits d’enregistrement et de timbres ont connu une augmentation de 10,4% (taux de réalisation de 51%)», lit-on.
De même, les dépenses ordinaires ont augmenté de 2 milliards de dirhams par rapport à avril 2022, principalement en raison de l’accroissement normal de la masse salariale et du paiement anticipé de certains transferts sociaux, y compris le soutien aux professionnels du transport.
«En revanche, les charges de compensation ont diminué. Le ministre a ainsi fait état de la baisse des prix du gaz butane de 34% à 418 dollars par tonne, du blé tendre de 17% à 266 dollars par tonne, et du pétrole qui est resté en dessous de 75 dollars par baril», souligne le quotidien. Cette tendance baissière devrait se poursuivre, ce qui permettra de dégager des marges financières importantes pour les dépenses de compensation...
Lekjaa est également revenu sur les 10 milliards de dirhams de crédits supplémentaires préliminaires qui ont été ouverts. Ils sont destinés à soutenir financièrement l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), à hauteur de 4 milliards, la couverture des dépenses additionnelles relatives à la mise en œuvre du Programme national pour l’approvisionnement en eau potable et l’irrigation 2020-2027 (1,5 milliard), la mise en œuvre de la feuille de route stratégique du secteur du tourisme 2023-2026 (1,2 milliard) et la couverture de certaines dépenses visant à faire face aux répercussions de la hausse des prix des produits alimentaires sur le pouvoir d’achat des citoyens (3,3 milliards), a-t-il détaillé .