Le bal des résultats semestriels a commencé et, pour les premières banques qui ont déjà publié leurs comptes, les commissions perçues restent dynamiques, contrairement aux produits d’intérêts qui souffrent, entre autres, de la morosité du crédit, note L’Economiste dans sa publication de ce 2 août. Notons que, l’année passée, les banques ont facturé près de 7 milliards de DH de commission à leurs clients, un montant en progression de 8,5%.
Le journal souligne que l’augmentation du nombre de comptes et de cartes bancaires en circulation explique, en partie, la robustesse des commissions perçues. De même, la bonne tenue des ventes de produits d’assurance explique également cette situation. L’Economiste remarque aussi que les banques ont rehaussé leurs tarifs de 9%, d’après l’indice des prix des services bancaires (IPSB) calculé par Bank Al-Maghrib. Il s’est en effet établi, en 2016, à 121,6 points, soit la plus forte hausse depuis le calcul de l’indice en 2011.
Il faut savoir que, en cinq ans, les prix ont augmenté de 21%. Le quotidien note que les frais de tenue de compte, les packages et les cartes bancaires sont pondérés à 83% dans le panier de l’IPSB. Et les ajustements de prix sur ces rubriques, surtout au niveau des grandes banques, pèsent sur la variation de l’indice. L’année dernière, les banques avaient de même augmenté leurs frais de tenue de compte (27% pour un grand établissement).
Pour L’Economiste, ces variations brutales soulèvent beaucoup d’interrogations. Toutefois, il n'y a pas de risque de voir un grand nombre de clients quitter leur banque pour se ruer sur la concurrence, vu l’absence d’informations claires et complètes sur la tarification.