Le gouvernement s’apprête à adopter un projet de décret qui devrait instaurer une surveillance plus rigoureuse, une classification plus précise et des normes de qualité améliorées en matière d’hébergement touristique, révèle le quotidien Les Inspirations Eco ce mardi 13 juin.
Les hôteliers devront ainsi «se préparer à être évalués, notés et classés comme jamais auparavant!», explique le quotidien.
Ce projet de décret, qui constitue le deuxième décret d’application de la loi n°80-14, relative au classement des établissements touristiques et aux autres formes d’hébergement touristique, vise à réglementer les diverses formes d’hébergement touristique, notamment les résidences immobilières de promotion touristique, les hébergements chez l’habitant, les bivouacs, les hébergements alternatifs tels qu’Airbnb, ainsi que les restaurants touristiques.
Les dispositions-clés du projet de décret comprennent plusieurs étapes, à commencer par le dépôt des demandes de licence d’exploitation au niveau du Centre régional d’investissement, ou encore l’obtention d’une licence d’exploitation avant l’ouverture de tout établissement d’hébergement touristique. «Cette dernière est délivrée par l’autorité compétente après consultation du comité régional unifié de l’investissement. Cette licence sera basée sur les avis des services concernés dans leurs domaines de compétence, ainsi que sur la classification provisoire délivrée par le représentant régional ou provincial de l’autorité gouvernementale chargée du tourisme, après consultation du comité régional unifié de l’investissement», indique le quotidien.
Afin d’assurer la qualité des services fournis, une nouvelle méthodologie pour la classification de l’exploitation sera adoptée. Cette classification sera effectuée par une commission régionale de classification, chargée de vérifier la conformité de l’établissement aux normes et critères techniques et fonctionnels, ainsi qu’aux normes de production et de qualité des services.
Les nouveaux critères de classification ont été élaborés en collaboration avec l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) et sont divisés en critères obligatoires et complémentaires.
Une inspection secrète effectuée par un inspecteur spécialisé désigné par l’autorité gouvernementale chargée du tourisme, complètera la visite de la commission régionale. Cette inspection permettra de vérifier la qualité des services fournis par l’établissement, en se basant sur de nouveaux critères de classification.
Le projet de décret prévoit également des dispositions concernant la surveillance, le renouvellement du classement des établissements d’hébergement touristique et l’octroi de licences pour l’exploitation des résidences immobilières touristiques et la classification des restaurants touristiques, après avoir recueilli l’avis de la commission régionale unifiée pour l’investissement.