On en a très peu parlé. Et pourtant, le 4ème forum international de l’huile d’olive, initié par l’Agropole olivier ENA et l’Union pour le développement de l’olivier de Meknès, qui a eu lieu au sein de la capitale ismaïlienne le 7 avril dernier, a permis de mettre le doigt sur plusieurs problématiques liées à la commercialisation de l’huile d’olive.
Comparée à ses concurrentes méditerranéennes, l’huile d’olive marocaine est d’une rare qualité. Mais la commercialisation et la communication autour de ce produit restent les maillons faibles de la filière oléicole nationale. L’Economiste, dans son édition du 15 avril, va même jusqu’à penser que le troisième handicap majeur de l’huile d’olive marocaine n’est autre que le manque patent de compétitivité au niveau du marché international. Ainsi, les principaux pays oléicoles concurrents du royaume, bénéficient de subventions nettement plus importantes que les producteurs nationaux. Selon Nourredine Ouazzani, l’un des organisateurs du forum, «il faut subventionner la production d’huile d’olive de qualité. Son potentiel qualitatif doit être valorisé afin d’acquérir une certaine notoriété à l’international. Il faut juste lui laisser le temps qu'il montre que c'est un secteur multifonctions avec un rôle socio-économique important à jouer».
Au-delà des constats, le forum a surtout mis l’accent sur les solutions potentielles. Parmi les exemples à suivre, celui de l’Espagne. Un système basé sur la spécialisation des coopératives oléicoles entre la production d’huile d’olive et d’huile végétale (coopératives de premier degré) et le conditionnement ainsi que la distribution (coopératives de second degré). Sans compter la professionnalisation de la production, du stockage et une démarche qualité sans failles. Possible, mais pas évident !