Hydrocarbures: le Conseil de la concurrence confirme l’existence de pratiques anticoncurrentielles, neuf sociétés épinglées

Ahmed Rahhou, président du Conseil de la concurrence.. MAP

Dans un communiqué, le Conseil de la concurrence fait savoir qu’il dispose d’éléments suffisamment probants, caractérisant l’existence de pratiques anticoncurrentielles commises par neuf sociétés opérant dans le marché des hydrocarbures. Ces entreprises ont été notifiées des griefs du Conseil.

Le 03/08/2023 à 15h19

Le Conseil de la concurrence a annoncé ce jeudi 3 août qu’une notification des griefs a été adressée à neuf sociétés opérant dans les marchés de l’approvisionnement, du stockage et de la distribution du gasoil et de l’essence, ainsi qu’à leur association professionnelle.

En effet, les services d’instruction du Conseil considèrent qu’ils disposent d’éléments suffisamment probants, caractérisant l’existence de pratiques anticoncurrentielles commises par les parties mises en cause sur les marchés de l’approvisionnement, du stockage et de la distribution du gasoil et de l’essence.

Ces pratiques sont contraires aux dispositions de l’article 6 de la loi sur la liberté des prix et de la concurrence. Celle-ci dispose que «sont prohibées, lorsqu’elles ont pour objet ou peuvent avoir pour effet d’empêcher, de restreindre ou de fausser le jeu de la concurrence sur un marché, les actions concertées, conventions, ententes ou coalitions expresses ou tacites, sous quelque forme et pour quelque cause que ce soit».

Ces pratiques sont contraires à la loi lorsqu’elles limitent l’accès au marché ou le libre exercice de la concurrence par d’autres entreprises, font obstacle à la formation des prix par le libre jeu du marché en favorisant artificiellement leur hausse ou leur baisse, limitent ou contrôlent la production, les débouchés, les investissements ou le progrès technique ou répartissent les marchés, les sources d’approvisionnement ou les marchés publics.

Le Conseil de la concurrence rappelle dans son communiqué que sa notification fait suite aux modifications apportées au cadre légal régissant la concurrence au Maroc, lesquelles visent à apporter les précisions nécessaires aux procédures applicables devant le Conseil, ainsi qu’à renforcer les garanties juridiques accordées aux parties concernées par ces procédures.

«Dans ce cadre, la notification des griefs adressée aux parties en cause ouvre la procédure contradictoire, conformément aux dispositions de l’article 29 de la loi n°104-12 (sur la liberté des prix et de la concurrence, ndlr) précitée telle qu’elle a été modifiée et complétée et garantit l’exercice des droits de la défense desdites parties conformément aux nouvelles dispositions de la même loi n°104-12 telle que modifiée et complétée», souligne l’institution dirigée par Ahmed Rahhou.

Par ailleurs, le Conseil de la concurrence précise que la notification des griefs adressée par les services d’instruction ne saurait préjuger de la décision finale du Conseil. Seul le collège du Conseil peut, après une instruction menée de façon contradictoire dans le respect des droits de défense des parties concernées et après la tenue d’une séance du Conseil, statuer sur le bienfondé des griefs en question.

Par Safae Hadri
Le 03/08/2023 à 15h19

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Pourquoi ne pas donner les noms des sociétés incriminées? on nous parle de grief qui ne sauraient préjuger de la décision final du conseil. Que dois t'on comprendre? Que ces sociétés qui ont fait d'immenses profils sur le dos des marocains pourraient s'en tirer avec une petite tape sur la main?

Ceux qui ont dépassé la soixantaine auront très peu de chance de voir ce dossier qui a fait couler d'encre aboutir. Espérons au moins que la nouvelle génération récoltera les fruits.

Il appartient à la justice de dire son dernier mot concernant cette injustice envers le peuple marocain

Ils ne vont rien faire à ces gros poissons ...Il ya déjà eu un précédent ou au lieu de sévèrement punir ces sociétés ..c'est le directeur de ce conseil de la concurrence qui a été démis de ses fonctions ...

Ces sociétés reconnues coupable doivent rembourser les dégâts occasionne à l'économie et le pouvoir d'achat par leur agissements reconnus anticoncurrentiel ...

Tout à fait d'accord avec Mouss il faut donner les noms.

Il faut faire respecter la loi en faisant condamner ces sociétés à de lourdes amendes . Les dénonciations ne servent à rien

Il faut donner aux consommateurs les noms de ces sociétés ainsi que leurs dirigeants.

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