L’intérêt des promoteurs immobiliers pour le segment social s’effondre peu à peu. En effet, les marges bénéficiaires sur le logement à 250.000 DH se resserrent, explique La Vie Eco dans sa publication de ce vendredi 3 mars. «L’investissement dans le logement social à 250.000 DH est-il toujours juteux pour les promoteurs immobiliers?», s’interroge d’ailleurs l’hebdomadaire, faisant remarquer que les opérateurs sont confrontés à plusieurs contraintes qui les obligent à revoir leurs ambitions sur ce segment.
Parmi ces défis, on peut citer le rallongement des délais de développement et de commercialisation, la hausse du prix du foncier, la nécessité de monter en gamme en termes de prestations pour faire face à la concurrence. En tout cas, le constat de La Vie Eco est clair: ces nouvelles conditions d’exercice ne permettent plus aux opérateurs de prétendre aujourd’hui aux taux de rentabilité des années 2010.
Les cycles d’exploitation deviennent plus longs, alors qu’il y a quelques années, les programmes étaient achevés au bout d’un maximum de trois ans. Ce qui fait chuter la rentabilité sous de la barre des 10% par an. Mais tout dépend des villes, constate le journal qui souligne ainsi qu’à Casablanca, les opérateurs réussissent encore à s’en sortir, ce qui n’est pas le cas à Tanger, par exemple. Plusieurs professionnels indiquent que l’emballement du prix du foncier a, changé la donne, en effet.
En 2010, les prix exigés dans une ville comme Casablanca commençaient à 1.200DH/m2. Aujourd’hui, il est devenu difficile de trouver des prix inférieurs à 1.800DH/m2. Autre élément, la concurrence. En effet, pour se démarquer, aujourd’hui, les promoteurs proposent des superficies qui vont au-delà des normes communes de la profession, fixées à 55 m2.
Ainsi, certains sont obligés de proposer du 60 m2, voire même du 70 m2 plus pour avoir plus de clients. D’autres, en plus de la superficie, intègrent des ascenseurs ou des piscines aux programmes. En revanche, en ce qui concerne le coût de la construction, il n’y a pas de changement puisque les coûts demeurent stables, fait remarquer l’hebdomadaire.