La conjoncture dans le secteur immobilier n’est pas au beau fixe. Selon La Vie Eco qui évoque le sujet dans sa livraison de ce vendredi 24 mars, le second semestre de l’année 2016 a été catastrophique. En effet, les mises en chantier ont connu un repli de plus de 38%, avec un peu plus de 84.700 unités (logements et lots) par rapport à la même période en 2015.
Les achèvements, quant à eux, sont en chute libre (- 47%), soit moins de 64.100 unités. Au vu des statistiques, nul doute que 2016 a été l’une des pires années pour le secteur immobilier. A noter que sur toute l’année, la production a connu une baisse de près de 35%, à 135.600 unités, un niveau jamais atteint sur les cinq dernières années. La Vie Eco indique aussi que les mises en chantier qui préfigurent les volumes des livraisons sur les années à venir reculent de plus de 26%, à 166.200 unités.
La profession fait remarquer notamment que la demande de logements est en baisse, malgré des baisses du prix du mètre carré dans la plupart des villes et l’allègement du coût du crédit bancaire. Des facteurs qui ont donc dissuadé les opérateurs à lancer de nouveaux projets. D’autres facteurs viennent compliquer la donne comme l’augmentation des droits de la conservation foncière depuis le 1er novembre 2016. Ou encore la loi 66-12 sur le contrôle et la répression des infractions en matière d’urbanisme, entrée en vigueur en septembre.Tous ces blocages interviennent à un moment où le secteur doit monter en cadence dans la production et les mises en chantier de logements, fait remarquer l’hebdomadaire. Concernant le bilan du ministère de l’Habitat et de la politique de la ville, qui s’était donné plusieurs objectifs en termes de productions de logements sur la période 2012-2016, le journal note qu’une première partie de ces objectifs a été réalisée.
Sur le logement à 250.000 DH, ce sont pas moins de 291.300 unités qui sont sorties de terre ces cinq dernières années, alors que les prévisions tablaient sur 500.000 logements de ce genre. Concernant le logement à 140.000 DH, on note 17.000 unités achevées sur la période, alors qu’on espérait une production de 9000 unités par an. Pour le logement réservé à la classe moyenne, on note à peine 124 logements achevés et 1807 unités en chantier sur la période, depuis le lancement du dispositif. Ce qui est bien en dessous des besoins exprimés chaque année.
