Les producteurs marocains de cahiers demandent désormais la levée de la clause de sauvegarde, nous apprend Aujourd’hui Le Maroc, de ce mardi 8 janvier. Le quotidien explique que la décision irréversible de la tutelle ne les a pas découragés à réclamer plus de protection, ajoutant que, si les taux fixés aujourd’hui ne répondent pas à la marge du dumping calculée pour la mise en place de la mesure provisoire, les professionnels ferment les yeux sur cette décision, mais plaident, en revanche, pour que la clause de sauvegarde relative à l’importation de papier soit levée.
Pour les opérateurs, les mesures de protection prises par le ministère ne servent à rien, à partir du moment où le producteur local ne produit pas le papier. En effet, le papier est importé, et l’importation est soumise à un droit de douane considérable.
Aujourd’hui Le Maroc souligne que les trois producteurs nationaux ont adressé une requête à la tutelle, qui leur a envoyé un mini-questionnaire à remplir pour l’évaluation de la performance de la clause de sauvegarde. Ainsi, dans l’attente de la réponse du ministère de l’Industrie, les producteurs marocains continueront de s'acquitter d'un droit additionnel dégressif sur les importations de papier en bobine et en rame.
Force est de constater qu’une dizaine d’unités de production a été fermée ces dernières années. En termes de perspectives, les professionnels estiment qu’il n’y a pas de visibilité. «Les difficultés du secteur sont connues de tous. J’espère que l’hécatombe ne continuera pas. Il faut nous donner la possibilité de tourner à plein régime pour répondre favorablement à la demande du marché avec le prix du marché. C’est d’ailleurs ce que nous avons toujours réclamé», soutient Jalil Bendanne, président de l’Association des fabricants des cahiers du Maroc (AFCM).
