De prime à bord, les statistiques des finances publiques à fin août 2014 sont satisfaisantes. Les recettes fiscales, qui constituent le gros des recettes ordinaires du royaume, passent à 116,8 milliards à fin août 2014, contre 112 milliards en août 2013, soit une progression de 4,2%. Mais derrière cette progression, il y a des recettes exceptionnelles réalisées au niveau de l’impôt sur les sociétés qui augmente de 2,3 milliards de dirhams, en raison de la "retenue à la source à l’occasion de la cession d’une partie du capital de Maroc Télécom", comme l’explique la Trésorerie générale du royaume.
Mais ce qui est surtout alarmant, c’est la baisse de 8,4% de la Taxe sur valeur ajoutée (TVA) domestique. Cela correspond à une réduction de cet impôt directement lié à la consommation de 1,2 milliard. "Cela dénote un recul de la consommation interne sachant que c’est à celle-ci qu’on doit une bonne partie de la croissance du PIB", selon l’analyse un économiste. La dernière note de conjoncture, publiée récemment par le haut commissariat au plan (HCP), corrobore cet état de fait. "La croissance économique continue d’être tirée par la demande intérieure, avec cependant un ralentissement du rythme d’augmentation", peut-on lire dans le rapport établi par les experts du HCP.
