C’est une réforme qui est au point mort, selon Les Inspirations Éco qui s’intéresse au sujet dans sa publication du jour. Le journal souligne que la réforme du régime de l’Indemnité pour perte d’emploi (IPE), instaurée depuis 2015, est un engagement du gouvernement visant à améliorer et simplifier les conditions d’octroi de cette indemnité en se basant sur les résultats de l’étude d’évaluation globale de l’IPE. On note aujourd’hui que le régime n’a pas de difficulté particulière quant à son fonctionnement, puisque le nombre de bénéficiaires n’est pas exorbitant.
Il faut savoir que le montant servi à fin 2018 s’élève à 637 millions de dirhams, dont 186 millions de dirhams versés. Le journal rappelle que l’objectif de départ était de faire bénéficier 30.000 personnes par an. Sauf qu’en l’espace de 4 ans, seules 47.163 personnes ont pu bénéficier de cette indemnité, dont 8.947 bénéficiaires durant la première année sur un total de 20.607 demandeurs. En 2016, ils étaient 11.033 bénéficiaires sur 24.095 dossiers introduits. Le nombre des bénéficiaires s’élevait à 11.925 sur 27.442 demandeurs en 2017, et de 13.706 bénéficiaires en 2018 sur 29.174 demandeurs.
Les Inspirations Éco fait remarquer que, chaque année, le nombre de dossiers rejetés dépasse la moitié des demandes, avec un taux de rejet en 2018 qui s’élevait à plus de 53%. Les raisons: insuffisance des jours déclarés à la CNSS, documents incomplets, dépôt de la demande hors délai, perte d’emploi pour cause de départ volontaire du salarié, etc. Ce qui fait dire au journal que les conditions d’obtention de l’IPE sont trop contraignantes. Et que l’Exécutif et toutes les parties prenantes s'accordent à dire qu’il faut réviser les conditions d’accès à cette indemnité.