Après l’aéronautique et l’automobile, le Maroc prend le train de l’industrie ferroviaire, rapporte Aujourd’hui Le Maroc dans sa livraison du 15 novembre. Le quotidien indique ainsi que le Royaume se fixe pour objectif de se doter d’un écosystème national de l’industrie ferroviaire à court et moyen termes, ajoutant que les autorités veulent attirer des investisseurs étrangers pour poser les jalons de cette industrie au niveau national.
«Concrètement, il est question, selon les données du ministère du transport et de la logistique, de construire une unité industrielle spécialisée dans la fabrication des trains. Si les investissements sont généralement très lourds dans ce domaine et les marchés fortement concurrentiels, les responsables espèrent attirer les potentiels investisseurs grâce aux carnets de commandes locaux», souligne le journal. Un engagement a déjà été pris pour acquérir pas moins de 80 trains auprès de la future unité de construction.
Dans ce projet, l’autre paire de manches concerne la mise en place d’un tissu d’entreprises capables de répondre à la demande de cette industrie selon les derniers standards de qualité et de sécurité et dans les meilleurs délais. Les autorités précisent également qu’il est question d’intégrer ce futur projet dans la vision plus globale de la promotion des activités industrielles et le développement de technologie et produits «made in Morocco». C’est pour cette raison que le ministère de tutelle veut atteindre un taux d’intégration locale progressivement de 60%.
Pour mettre sur les rails le projet de construction de cette unité, les premières mesures ont déjà été envisagées. Dans ce sens, un appel à manifestation d’intérêt a été annoncé à destination des sociétés internationales spécialisées dans l’industrie ferroviaire. Le journal affirme que les premiers contacts auraient déjà être établis avec des acteurs et opérateurs de renom habitués de grands marchés en Europe et dans la région. Les autorités révèlent aussi que dans les prochaines années, le Maroc sera très actif dans ce marché, avec l’ambition de bien profiter d’une bonne partie de la manne d’argent qui sera investie pour le développement des réseaux ferrés et surtout le lancement de nouveaux projets gigantesques.
Aujourd’hui Le Maroc précise que l’objectif, à long terme, est d’augmenter la part de marché du ferroviaire dans le transport des voyageurs à 87% contre 51% pour le moment en plus de la création de 10 pôles régionaux de correspondance pour l’amélioration et l’organisation ainsi que la convergence des différents modes de transport.