Industrie: Le Maroc passe à la vitesse grand V

MAP

Revue de presseKiosque360. Doté de 20 milliards de DH, le plan national d'accélération industrielle 2014-2020 vise à créer un demi-million d'emplois d'ici 2020.

Le 02/04/2014 à 22h10

"Le roi passe à la vitesse supérieure", titre à sa Une Akhbar Al Yaoum à paraître jeudi 3 avril. Le quotidien met en exergue deux grands événements organisés sous la présidence du souverain à savoir l'annonce, mercredi à Casablanca, de la stratégie industrielle 2014-2020 et le lancement, mardi dernier, d'un méga projet "Wessal Casablanca-Port" doté de 6 milliards de DH. A en juger par l'analyse du journal, le roi Mohammed VI active la cadence en matière de développement économique, dont la nouvelle stratégie industrielle constitue l'un des axes les plus importants. L'Economiste estime que cette stratégie constitue "le vrai décollage" de l'industrie marocaine. Et de souligner que "le Maroc n'exploite pas tout son potentiel industriel. Pourtant, le pays ne manque pas d'atouts".

Moulay Hafid Elalamy aux commandes

Sur les colonnes d'Al Ahdath Al Maghribia, Moulay Hafid Elalamy, ministre de l'Industrie et du commerce, met en avant la mise en place d'un Fonds de développement industriel (20 milliards de DH), prévue dans le cadre de ce nouveau plan visant la promotion de l'industrie marocaine. Le nouveau plan table sur la création de à 500.000 emplois dans le secteur industriel d'ici 2020 et l'augmentation de la part de l'industrie dans le PIB à 23% contre 14%. Dans une longue interview sur Al Massae, Elalamy affireme que "cette nouvelle stratégie ambitieuse permettra au Maroc de renforcer sa résilience économique, de conforter sa place parmi les Nations émergentes d'Amérique, d'Europe, du Moyen-Orient et d'Afrique et, ainsi, de tracer son chemin économique d'un pas assuré". Ce dernier ne manque pas d’ajouter que la stratégie se fera en "capitalisant sur les réalisations et les acquis dans les secteurs de l'aéronautique, de l'automobile ou l'offshoring. Ce plan se veut inclusif et réintègre nos industries classiques, créatrices d'emplois".

La nouvelle stratégie industrielle se décline ainsi en plusieurs objectifs ambitieux, notamment en matière de création d'emploi (500.000 d'ici 2020). La réalisation d'un programme aussi titanesque dépendra assurément de la qualité de son pilotage et de sa gouvernance ainsi que de la coordination avec les autres départements. A ce titre, le Conseil économique et social (CESE) a attiré l'attention, dans un rapport dévoilé, la semaine dernière, sur le manque de convergence en matière de stratégies sectorielles. Moulay Hafid Elalamy réussira-t-il à relever le défi en se faisant le pilote de l'émergence industrielle II ?

Par Meriama Moutik
Le 02/04/2014 à 22h10