La montée en puissance de l’industrie navale marocaine devra encore attendre. C’est le constat de l’hebdomadaire La Vie Eco, qui s’intéresse au sujet dans sa livraison en kiosque ce vendredi 27 juillet.
Le journal en veut pour preuve le retard pris dans le déploiement des écosystèmes. En effet, cette approche devait permettre au secteur de bénéficier d’une mise à niveau des infrastructures existantes, le lancement de nouvelles infrastructures, celui d’un plan de formation ou la mise en place d’un appui financier aux investissements pouvant atteindre 30%, avec un plafond de 30 millions de dirhams.
Mais pour le moment, tout est encore bloqué selon les professionnels. Ces derniers, comme le souligne le journal, manquent de visibilité. Selon La Vie Eco, même le comité de pilotage, organe de gouvernance de premier plan de l’écosystème, serait inactif. Le journal fait notamment remarquer que les chantiers navals issus du tissu formel se comptent sur les doigts d’une main, et déplore le fait que le secteur soit toujours à la traîne, alors même qu’il regorge de beaucoup de potentialités.
Il faut savoir que 70% de la flotte marocaine effectuent ses opérations de réparation à l’étranger, dans la mesure où les industriels locaux n’arrivent pas à satisfaire les besoins nationaux en réparation et en maintenance, à cause surtout de la quasi-inexistence d’infrastructures adéquates.
La Vie Eco souligne aussi que les industries locales nécessitent des investissements lourds qui ne peuvent être faits sans garanties suffisantes par une refonte du mode de concession ou par des partenariats public-privé. On note aussi, entre autres, l’absence de mesures de protection.