Dans son dernier rapport annuel, le CESE a consacré un point de vigilance de portée conjoncturelle et prospective, préconisant un certain nombre d’actions à entreprendre pour réduire les méfaits du choc inflationniste sur l’économie nationale et le niveau de vie des Marocains, indique le Conseil dans un communiqué, relayé par le quotidien Aujourd’hui le Maroc du 4 novembre.
A l’instar de tous les pays, souligne le Conseil, le Maroc subit, depuis 2021 à ce jour, les répercussions d’une montée inflationniste incessante qui a occasionné des pertes significatives en termes de pouvoir d’achat. «Pour notre pays, si les hausses importantes de prix observées depuis 2021 demeurent majoritairement d’origine externe, cela n’empêche pas toutefois de relever des effets amplificateurs au niveau interne, d’autant que lors des trois derniers mois de 2022, les augmentations des prix ont été diffusées vers des produits non-échangeables», relève le CESE.
Parmi les facteurs internes, le communiqué souligne la problématique du manque d’organisation des marchés des produits agricoles et la multiplicité des intermédiaires. Dans le même sens, et concernant le marché domestique des hydrocarbures, l’accélération des travaux d’investigation au niveau du secteur est de mise, selon la même source, afin de statuer explicitement sur l’existence ou non de pratiques anticoncurrentielles de la part des opérateurs.
A moyen terme, et dans l’objectif de contenir les futures phases de flambée des prix, le CESE préconise, notamment, d’accélérer la mise en place du registre social unifié (RSU) pour un ciblage optimal des aides aux plus défavorisés et d’étudier la possibilité de création d’un fonds permanent de stabilisation face aux chocs majeurs.
Le Conseil insiste également sur le besoin d’investir davantage dans les capacités de stockage internes des produits énergétiques et d’envisager les modalités possibles d’une mobilisation des capacités de stockage de la SAMIR.
Il est également question de procéder à la réforme et à l’organisation des espaces de commercialisation des produits agricoles, d’étudier la faisabilité de création d’une compagnie nationale de transport maritime de marchandises et de mettre en place un observatoire des prix et des marges de produits de base et de première nécessité.