Intempéries dans le sud: vers un début de campagne agricole prématuré

Dans l'oasis de Tata (région de Souss-Massa).. DR

Revue de presseAu-delà des dégâts et des pertes déplorés, les fortes pluies qui s’abattent depuis plusieurs semaines sur les provinces sahariennes et désertiques du Maroc annoncent un début de campagne agricole précoce, dans un contexte de succession d’années de sécheresse. Une revue de presse des Inspirations Éco.

Le 09/09/2024 à 20h05

Les pluies diluviennes qui se sont abattues sur une bonne partie du Royaume au cours du week-end écoulé s’expliquent par l’arrivée de nuages issus des régions tropicales du continent, qui ont été la cause des pluies diluviennes qui se sont abattues sur une bonne partie du Sahara, tout particulièrement dans le sud-est du Maroc.

Il en a résulté d’importantes inondations dans plusieurs villes, dont Ouarzazate et Tinghir, ainsi que la crue de plusieurs oueds et des routes submergées par les eaux.

En plus des dégâts matériels et des pertes en vies humaines signalés, ces pluies marquent un début de saison agricole anticipé, indique Les Inspirations Éco.

Selon le quotidien, ces pluies interviennent «à un moment crucial pour le démarrage de la saison, surtout après plusieurs années de sécheresse très marquées. En plus d’alimenter les nappes phréatiques, le taux de remplissage des barrages situés dans ces zones ayant reçu de la pluie devrait sensiblement s’améliorer puisque, dans certains endroits, il a plu l’équivalent de plusieurs mois en quelques jours».

Cette année, précise Les Inspirations Éco, jusqu’au milieu de l’été, le niveau pluviométrique avait atteint une hauteur de 240 mm, en baisse de 34% comparativement à une campagne agricole normale, habituellement de 362 mm.

Il s’agissait déjà d’une baisse de 3% en comparaison avec la campagne précédente où, à cette date, la pluviométrie s’établissait à 247 mm, précise le quotidien.

Le niveau de remplissage des barrages à usage agricole à l’échelle nationale est en baisse de près de 1% comparativement à l’année précédente, à un taux de près de 29%, soit 4.025 millions de m³ de capacité de remplissage, contre 30% l’an passé.

Mohamed Saddiki, ministre de l’Agriculture, avait indiqué que cette situation avait de nouveau obligé le gouvernement à arrêter l’irrigation des parcelles depuis les barrages dans la plupart des périmètres de la grande hydraulique, une superficie qui équivaut à un total de 550.000 hectares, soit près de 78% de la superficie totale des principaux districts d’irrigation.

Le quotidien précise que «la plupart de ces districts subissent des restrictions sévères, voire un arrêt de l’irrigation depuis plusieurs mois, et certains depuis plus de quatre ans. Actuellement, les espoirs se portent sur les toutes récentes pluies –qui se poursuivent toujours d’ailleurs– dans plusieurs régions, à même de réalimenter les nappes phréatiques, notamment dans les régions du Haut et de l’Anti-Atlas, en plus de certaines régions du sud».

L’interconnexion des différents bassins contribuerait à venir en appoint à certaines zones, surtout à destination des ménages, pour leur consommation d’eau potable.

Par Nabil Ouzzane
Le 09/09/2024 à 20h05