Parmi les obstacles qui freinent l’investissement au Maroc, figure la fiscalité. Nombre d’opérateurs pointent cette donne du doigt depuis plusieurs années et n’ont de cesse d’appeler l’État à procéder à des allègements. Mais il faudra repasser.
Cette année encore, le patronat a pris les devants pour réitérer ses revendications allant dans le sens de l’encouragement de l’investissement dans le cadre du projet de Loi de finances 2018. L’occasion pour La Vie Éco, dans son numéro actuellement en kiosque, de s’interroger sur les liens réels entre fiscalité et investissement. «La fiscalité est-elle vraiment un obstacle à l’investissement?», se demande l’hebdomadaire.
Revenant sur les propositions de la CGEM dans le cadre du PLF 2018, le journal fait remarquer que le patronat a présenté deux mesures en matière d’encouragement de l’investissement.
La première concerne la réduction de l’impôt sur les sociétés (IS de 20%), dans la limite de 30% du montant de l’investissement réalisé à la fin de l’exercice. Et la seconde porte sur la réintroduction de la provision pour investissement, une mesure supprimée en 2008.
Selon le patronat, cette proposition a pour but de permettre aux entreprises de constituer, en franchise d’impôt, une provision pour investissement plafonnée à 20% du bénéfice fiscal.
Mais, pourquoi le gouvernement, qui a supprimé en 2008 la provision pour investissement, reviendrait-il sur sa décision aujourd’hui?, s’interroge le journal.
Pour la CGEM, même si ladite proposition peut avoir des impacts immédiats, elle générerait des recettes fiscales conséquentes les années suivantes.
La Vie Éco explique que c’est précisément à partir de 2008 que le taux a explosé au point de dépasser très largement le niveau de l’épargne nationale. Notons que sur la période de 2000 à 2007, le taux d’investissement était en moyenne de 27% du PIB.