L’encouragement de l’investissement agricole se poursuit, nous apprend Aujourd’hui Le Maroc dans sa livraison du jour. Le quotidien nous apprend que le montant de subventions agricoles prévisionnelles pour 2022 s’établit à 4,49 milliards de dirhams pour un investissement global de 9,2 milliards de dirhams.
«Ces incitations témoignent de l’engagement de l’Etat à accompagner l’agriculture marocaine dans sa deuxième phase de développement. L’ambition étant de faire du secteur agricole un levier prioritaire du développement socio-économique au Maroc. La stratégie Al Jayl Al Akhdar accorde en effet une place de choix au développement des filières agricoles», explique Aujourd’hui Le Maroc, ajoutant que cela passe par l’accélération de la valorisation des produits agricoles, l’émergence de nouvelles filières à fort potentiel, le soutien à la compétitivité des exportations ainsi qu’au maintien de l’effort d’investissement et la rationalisation des incitations sur l’amont.
Précisons que le système de subventions agricoles mis en place propose l’instauration de nouvelles aides en conformité avec les engagements pris dans le cadre des contrats programmes signés entre l’État et les interprofessions des principales filières de production, ainsi que le renforcement des aides allouées à certaines rubriques, sans oublier l’encouragement et la forte incitation à l’agrégation.
Force est de rappeler que la part de l’agriculture dans le budget d’investissement public a longtemps été limitée, impactant ainsi la productivité de ce secteur et par conséquent les revenus des agriculteurs. «Le cumul des crédits ouverts à travers le budget général de l’Etat (BGE) a atteint 81 milliards de dirhams au titre du Plan Maroc Vert. Les ressources sont passées de 1,6 milliard de dirhams en 2008 à 10,3 milliards de dirhams en 2019. 91% des ressources mobilisées annuellement au titre du budget général de l’Etat sont exécutées au niveau des régions, soit un montant cumulé de 72,5 milliards de dirhams entre 2008 et 2019», explique aussi le quotidien.
On note que cette dynamique d’investissement a contribué à rétablir les équilibres de financement du secteur agricole au vu de sa contribution à la création de richesse nationale, à l’emploi et à la sécurité alimentaire. «Cet effort a, également, permis de développer l’infrastructure productive, d’élargir les dispositifs d’incitations pour encourager les agriculteurs à moderniser et équiper leurs exploitations mais également d’exercer un effet d’entraînement sur le secteur privé ayant drainé près de 60% de l’effort d’investissement global dans le secteur agricole. En 10 ans de déploiement du Plan Maroc Vert, le secteur agricole a cumulé 104 milliards de dirhams d’investissements dont 63 milliards de dirhams du secteur privé (61%) et 41 milliards de dirhams du public (39%)», poursuit Aujourd’hui Le Maroc.
Notons aussi que l’investissement public a principalement ciblé l’infrastructure productive, notamment les infrastructures d’irrigation et d’aménagement hydro-agricole (60%), l’agriculture solidaire (15%) et le développement des filières de production (13%).