Investissements: le nouveau cap de la CDG

Khalid Safir, directeur général de la CDG, à Rabat le 12 juillet 2024. (Y.Mannan/Le360).

Khalid Safir, directeur général de la CDG, à Rabat, le 12 juillet 2024. (Y.Mannan/Le360).

Revue de presseLa CDG réoriente sa stratégie vers le développement durable en finançant des projets liés à la transition énergétique, numérique et à la souveraineté alimentaire. Elle soutient également l’emploi des jeunes et l’implication du secteur privé. Cet article est une revue de presse tirée du magazine Jeune Afrique.

Le 11/03/2025 à 19h45

Depuis plus de soixante-cinq ans, la Caisse de dépôt et de gestion (CDG) s’est imposée comme un pilier du paysage économique marocain.

Historiquement investie dans le tourisme, le développement territorial, la prévoyance et l’investissement, l’institution opère aujourd’hui un tournant stratégique en faisant du développement durable sa priorité.

Dans un entretien accordé au magazine Jeune Afrique, Khalid Safir, directeur général de la CDG, précise que cette évolution s’inscrit dans la vocation de l’institution.

«La CDG est au service de l’économie nationale et des politiques publiques sectorielles. Aujourd’hui, le développement durable est une priorité, et nous mobilisons les financements nécessaires pour accompagner les chantiers qui en relèvent», écrit-on.

Parmi ces chantiers, figurent la transition énergétique, la transition numérique et la souveraineté alimentaire.

Bien que la CDG ne soit pas un opérateur direct de production d’énergie ou d’eau, elle joue un rôle crucial en apportant des solutions de financement pour permettre le déploiement de ces projets stratégiques.

L’institution travaille en étroite collaboration avec les ministères, les entreprises et les établissements publics concernés.

Le virage vers le développement durable a été amorcé il y a trois ou quatre ans, avec des projets d’envergure.

Parmi les plus significatifs, figure le financement du transfert de l’eau du bassin de Sebou vers ceux de Bouregreg et Oum Errabiâ, un projet qui a mobilisé près de 6 milliards de dirhams.

La CDG a également financé la station de dessalement d’Agadir, écrit-on aussi.

Parallèlement, elle poursuit ses discussions avec les opérateurs des différents secteurs afin d’identifier de nouveaux projets et d’apporter des financements appropriés.

Au-delà de la rentabilité financière, Khalid Safir insiste sur le coût économique de l’inaction: «quel serait le coût de ne pas être green?», a-t-il déclaré.

Le Royaume fait face à des effets climatiques extrêmes, notamment six années consécutives de sécheresse et des intempéries catastrophiques dans les provinces du Sud.

Ces phénomènes ont un impact majeur sur les infrastructures et renforcent la nécessité de solutions durables comme le dessalement de l’eau.

Consciente que les investissements publics seuls ne suffisent pas à créer une croissance inclusive, la CDG s’engage à dynamiser l’écosystème des petites et moyennes entreprises.

Son initiative JobInTech illustre cet engagement: elle permet à de jeunes diplômés de suivre des formations de six mois afin d’acquérir des compétences recherchées sur le marché du travail.

«En 2023, nous avons formé 1.000 candidats avec un taux d’employabilité de 80%. L’objectif est de former 15.000 jeunes d’ici 2027», a précisé Khalid Safir.

Par ailleurs, la CDG joue un rôle de précurseur en développant des secteurs stratégiques avant de céder la place au secteur privé. C’était le cas du tourisme et de la promotion immobilière.

Aujourd’hui encore, l’institution reste présente dans certaines niches hôtelières via sa filiale Madaef, a résumé Jeune Afrique. L’aménagement du territoire reste un axe central de l’action de la CDG.

Déjà impliquée dans le développement de nouvelles villes comme Anfa et Zenata, le groupe poursuit son expansion avec une vingtaine de zones industrielles facilitant l’offshoring et l’export.

Par Lamia Elouali
Le 11/03/2025 à 19h45

Bienvenue dans l’espace commentaire

Nous souhaitons un espace de débat, d’échange et de dialogue. Afin d'améliorer la qualité des échanges sous nos articles, ainsi que votre expérience de contribution, nous vous invitons à consulter nos règles d’utilisation.

Lire notre charte

VOS RÉACTIONS

0/800