L’homme le répétait en aparté à chacune de ses sorties médiatiques: «J’atteindrai l’âge légale de la retraite (60 ans), le 24 avril 2015». Mais pour lui-même comme pour ses collaborateurs, ce haut commis de l’Etat devait bénéficier de la mesure de prolongement qui concerne souvent les hauts fonctionnaires. Sauf que visiblement, il n’en est plus question aujourd’hui. «L’homme a récemment confié au premier cercle de ses collaborateurs qu’il quittera ses fonctions, le jour de son 60ème anniversaire», nous confirme une source proche de l’Office des changes.
Pour l’heure, aucun nom ne filtre encore quant à son éventuel successeur. Selon la loi, c’est le conseil de gouvernement qui devrait valider la nomination du futur patron de l’Office, sur recommandation du ministre des Finances. «Cela devrait se faire sous peu avec peut-être aussi la désignation d’un nouveau Secrétaire général de l’Office, poste resté vacant depuis la fin de l’année dernière», nous explique notre source.
A titre de rappel, Jawad Hamri avait été nommé comme directeur de l’Office des changes en 2010. Au cours des cinq années qu’il a occupé ce poste, il a été l’artisan de plusieurs réformes concernant le système des changes. Il a été aussi la cheville ouvrière de la contribution libératoire sur les avoirs des Marocains détenus illégalement à l’étranger. Une opération qui a permis de rapatrier quelque 27,85 milliards de dirhams. Autre réalisation phare de Hamri au sein de l’Office de changes: la réglementation des changes spécifique aux MRE. Une loi qui a été publiée au bulletin officiel du 12 mars dernier, mais qui attend toujours les décrets d’application pour être effectivement appliquée.