La finance participative est passée dans le viseur de Bank Assafa qui, en partenariat avec le cabinet Al Maali, s’est penchée sur ce secteur d'activité durant le premier cycle de rencontres tenu ce 14 septembre à Casablanca.
Après avoir rappelé les trois interdits propres à la banque participative (Riba ou tout avantage pécuniaire, transaction ou contrat présentant un caractère hasardeux et toute autre activité illicite interdite par la charia), les experts de Bank Assafa ont mis en avant les piliers des contrats en islam, comme le rapporte Aujourd’hui le Maroc dans son édition de ce vendredi 15 septembre.
Ces spécialistes assurent ainsi que selon les règles de «Al Ghorm Bil Ghorm» et «Al Kharaj bi Dhaman», le contrat de prêt à intérêt est remplacé par d’autres formules considérées licites, à savoir le contrat de vente tel que la Mourabaha ou encore le contrat de location. Autre pilier, et des plus logiques: les principes de la banque participative reposent sur l’obligation de financer des activités jugées licites par la charia.
Mais bien que le cadre légal pour l’exercice des activités des banques participatives soit défini par la loi n°12-103 relative aux établissements de crédit et organismes assimilés, le corpus législatif reste incomplet d’après Bank Assafa et le cabinet Al Maali, puisque plusieurs circulaires sont toujours en attente pour finaliser ce processus, comme le met en avant le quotidien. Les experts n’ont par ailleurs pas oublié de donner leurs avis sur les comptes courants ou encore les comptes d'épargne.
Pour exemple, ces derniers sont gérés identiquement aux comptes courants quand ils sont régis par un contrat «Qard», et un profit peut être attribué à la discrétion de la banque participative, indique le journal. Concernant les comptes d’investissement, ils distinguent les banques islamiques des banques conventionnelles et constituent la principale ressource en fonds, expliquent les spécialistes.