La Charte de l'investissement fait son chemin sur le circuit législatif. Le texte a été adopté mardi 29 novembre à la Chambre des conseillers. Quelque 66 voix se sont exprimées en faveur de cette Charte, 3 voix se sont abstenues et aucune opposition n’a été enregistrée.
Présentant ledit projet de loi-cadre, le ministre délégué chargé de l'Investissement, Mohcine Jazouli, a souligné que l'adoption d'un cadre légal transparent, attractif, compétitif et clair en matière des investissements se veut une urgence pour tirer profit des opportunités offertes.
Ce cadre, indique le quotidien L’Economiste dans son édition du mercredi 30 novembre, est à même de réformer la politique de l'Etat dans le domaine de l'investissement, afin de l'adapter aux transformations institutionnelles, économiques, sociales, environnementales et technologiques.
Jazouli a également fait remarquer que ce projet de loi-cadre constitue une étape fondamentale dans les ambitieuses réformes nationales, menées sous la conduite du roi Mohammed VI, dans l'objectif de hisser le Maroc au rang des pays leaders aux niveaux régional et international et ce, via la valorisation des potentialités du Royaume et le renforcement de la confiance de l'investisseur.
D'après le ministre, la nouvelle Charte de l'investissement s'articule autour de trois axes. Le premier porte sur les systèmes de soutien sans précédent au Maroc, lesquels comprend tous les investissements, petits et grands, l'ensemble des investisseurs, Marocains et étrangers, ainsi que toutes les régions du Royaume pour assurer une croissance inclusive, verte, durable et orientée vers les métiers d'avenir.
Le deuxième axe concerne les mesures nécessaires pour améliorer l'environnement des affaires en vue de faciliter le circuit de l'investisseur, simplifier l'action d'investir et consacrer une atmosphère de confiance pour libérer les énergies, précise Jazouli, ajoutant que le troisième axe, lui, porte sur le renforcement d'une gouvernance unifiée et décentralisée à même de garantir la convergence et l'efficacité des mesures qui seront prises pour développer et promouvoir les investissements. Il a également fait savoir que les régions, et pour la première fois, auront le pouvoir décisionnel en ce qui concerne l'appui de l'Etat aux investissements.
Parallèlement, Jazouli a estimé que le succès de la réforme de la politique de l'Etat dans le domaine de l'investissement nécessite un fort engagement de tous les intervenants, à leur tête les secteurs privé et bancaire qui œuvreront aux côtés de l'exécutif pour mobiliser des investissements privés de 550 milliards de dirhams pour créer 500.000 emplois entre 2022 et 2026.
Et d'ajouter que cette phase nécessite l'harmonie et la convergence pour confirmer la position du Maroc en tant que destination préférée des investissements et puissance économique émergente sur les plans régional et continental.