La Cour des comptes épingle les marchés de gros des fruits et légumes

Zineb El Adaoui, présidente de la Cour des comptes. 

Zineb El Adaoui, présidente de la Cour des comptes.  . DR

Revue de presseKiosque360. Dans son dernier rapport, la Cour des comptes affirme que les marchés de gros des fruits et légumes connaissent des difficultés et peinent à assurer le rôle qui leur est dévolu. Cet article est une revue de presse tirée de l’hebdomadaire La Vie Éco.

Le 20/03/2022 à 19h57

Avec la récente flambée des prix de certains produits alimentaires, la chaîne de distribution est à nouveau sous les projecteurs. La multiplicité des intervenants impacte lourdement les poches des citoyens qui imputent la responsabilité de la flambée des prix aux producteurs, ainsi qu’au ministère de l’Agriculture. Or, la responsabilité est à chercher du côté des marchés de gros, écrit La Vie Eco dans sa livraison hebdomadaire. 

S’ils ne sont pas les seuls intervenants dans la chaîne de distribution, les marchés de gros des fruits et légumes (MGFL), compte tenu de leur organisation, leur mode de fonctionnement et leur gestion, y sont pour beaucoup dans la flambée des prix, note l’hebdomadaire. Le rapport de la Cour des comptes, publié en début de semaine, le relève: les marchés de gros connaissent des difficultés et peinent à assurer le rôle qui leur est dévolu. 

Plusieurs raisons sont invoquées par l’institution présidée par Zineb El Adaoui. A leur tête, la non mise à jour de la réglementation correspondante. Certaines obligations, instaurées depuis les années 1960, "ont été outrepassées, voire sont tombées en désuétude, notamment celles relatives à l’obligation de passage des fruits et légumes par ces marchés et le système des mandataires et de rémunération", rapporte l’hebdomadaire.

A cette situation s’ajoute aussi la concurrence des autres marchés et circuits parallèles. Comme le relève La Vie Éco, les marchés de gros des fruits et légumes opèrent dans un environnement marqué par "une prolifération des marchés de gros non réglementaires et par la multiplication des grandes surfaces et des circuits parallèles non déclarés". 

Ainsi, les volumes écoulés dans ces circuits peuvent même dépasser ceux enregistrés au niveau des marchés de gros réglementaires. Par conséquent, ces derniers ne détiennent que le tiers des parts du marché national, souligne l’hebdomadaire. Et de regretter que les deux tiers restants du marché soient, quant à eux, commercialisés à travers les autres circuits parallèles. 

Alors qu’ils sont des services publics locaux dont la création et la gestion est confiée aux communes urbaines, les marchés de gros des fruits et légumes souffrent d’un manque de contrôle, d’une non-maîtrise des flux et des prix, ainsi que de la faiblesse des prestations fournies en contrepartie des rémunérations payées par les usagers. Ils souffrent aussi de l’occupation illégale et d’un manque d’hygiène et de salubrité. 

Face à ce constat, la Cour des comptes recommande de revoir les avantages et faveurs accordés dans le cadre de la gestion des marchés de gros des fruits et légumes, tout en encourageant les formules à forte valeur ajoutée. Elle recommande également la mise en place d’un système de contrôle en vue de maîtriser les marchandises, les transactions et les prix, et de juguler l’informel.

Par Khalil Rachdi
Le 20/03/2022 à 19h57

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Je crois que le vrai problème dans cette chaîne de distribution (de même pour les poissons) est bien cité au debut de l'edition ci haut : c'est la multuplicite des intervenants cad ceux qui empochent l'argent par de simple coup de gsm sans nul travail???? ils peuvent être 2 a 7personnes qui empochent le fruit de travail du fellah..

Vous avez tout faux mes chers commentaires. Le problème est très simple. L'informel est la première cause et la deuxième qui est la plus importante c'est les détaillants qui multiplient les prix par 2 voire par 3 par rapport au prix du marché. Mme la cour des comptes devrait enquêter auprès des agriculteurs qui peinnent à sortir de leurs dettes.

Et la cours des comptes attend quoi ?? pour y remedier et surtout épingler c'est voleurs d'intermediere et les juger pour les mettres hors état de nuire. A fin que les petites bourses puisse subvenir a leurs besoins. Beaucoup de promesses mais aucune action concrète.

Rien à voir ! Ce système critiqué par la Cour des comptes existe depuis bien longtemps. Même si il n'est pas efficace , il n'est pas la cause principale de la flambée des prix des fruits et légumes d'autant plus qu'avant la crise du covid19 , les prix des denrées était accessible à toutes les bourses. La véritable raison est l'augmentation des exportations de fruits et légumes mis sous silence par la Cour des comptes. En 2021 , la part d'exportation de fruit et légume vers le Royaume unis avait augmenté de 40% par rapport à 2020. Depuis que ce pays a quitté l'UE, il n'est plus obligé d'acheter en priorité dans l'UE et notamment en Espagne. Le Royaume unis préfère s'approvisionner au Maroc moins chère . L'offre de produit frais diminue au Maroc mais pas la demande donc les prix augmentent.

Après ces rapport se pose la question de leur mise en application sur le terrain...?sinon le rôle de la cour est le contrôle de la gestion des collectivité locale et Dew administrations publique pour juger de la bonne utilisation Dew denier public et présenter les auteurs de dilapidation ou mauvaise gestion à la justice!???concernant ce point on est sur notre faim!

Et après ?

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