Le neuvième rapport sur la stabilité financière, conjointement élaboré par Bank Al-Maghrib, l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC) et l'Autorité de Contrôle des Assurances et de la Prévoyance sociale (ACAPS) a analysé le niveau d’endettement des particuliers au Maroc. On apprend ainsi que la dette globale des ménages a atteint un montant de 386 milliards de dirhams à fin 2021 en hausse de 4,8% par rapport à 2020. Près de 13,3 milliards de dirhams de cette dette proviennent du financement participatif.
Composée à hauteur de 65% des crédits à l’habitat et 35% des crédits à la consommation octroyés par les banques et les sociétés de financement, la dette globale des ménages continue de représenter plus d’un tiers du portefeuille des crédits de ces établissements, précise le rapport.
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L’endettement des résidents, représentant une part dominante dans la dette globale des ménages, a atteint 366 milliards de dirhams avec une progression annuelle de 4,7%. Celui des Marocains résidant à l’étranger a cumulé près de 20 milliards de dirhams, avec une progression de 6,7%. Cette dette représente 28,9% de leurs transferts.
Après une rétraction de 0,7% en 2020, due notamment au recul de la demande et à la détérioration des conditions financières des ménages suite aux répercussions de la crise sanitaire, l’encours des crédits à la consommation a affiché une progression de 5,3% en 2021, totalisant 136 milliards de dirhams, dont 54% sont accordés par les banques.
Selon l’enquête annuelle de Bank Al-Maghrib sur les crédits aux ménages, les prêts personnels représentent la part prépondérante avec 70% des crédits accordés, suivis par le crédit automobile (14%), les crédits à l’équipement domestique (11%) et les cartes (4%). La durée de remboursement des crédits à la consommation s’est de plus en plus allongée ces dernières années. Les crédits accordés pour une durée dépassant cinq ans représentent 78% à fin 2021.
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L’encours des prêts en souffrance des ménages a progressé, quant à lui, de 9,4% en 2021 pour atteindre un montant de 38,9 milliards de dirhams. Le taux du défaut s’est ainsi établi à 10,1% contre 9,6% une année auparavant et une moyenne de 7,6% sur la période 2015-2019.
Les créances en souffrance des résidents ont cumulé 37,1 milliards de dirhams, avec une progression de 10,2%. Leur taux de défaut s’est établi à 10,1%. Les Marocains résidant à l’étranger, quant à eux, ont vu leurs créances en souffrance baisser de 8% pour s’établir à 1,7 milliard de dirhams, après avoir enregistré une hausse de 23% en 2020.