La politique de décompensation des produits pétroliers et les dons des pays du Golfe contribuent à freiner la hausse du déficit budgétaire. Celui-ci s’est établi à 27,4 milliards de dirhams à fin juillet 2015, contre 27,1 milliards de dirhams à la même période de l’année dernière.
Pour financer ce déficit, le Trésor continue à privilégier le recours au marché intérieur. C’est ce que révèle Aujourd’hui Le Maroc dans son édition du lundi 24 août. Selon le quotidien, le recours du Trésor au marché des adjudications a porté sur des levées nettes de 28,1 milliards de dirhams à fin juillet 2015, contre 11,6 milliards de dirhams une année auparavant. Conséquence, l’encours de la dette intérieure a poursuivi son trend haussier. Se basant sur les données de la Trésorerie Générale du Royaume (TGR), le quotidien souligne que le montant de l’encours de la dette intérieure du pays a progressé de 6,7 % à 456,3 milliards de dirhams au terme des 7 premiers mois de l’année en cours, comparativement à fin juillet 2014.
Cette hausse de l’encours de la dette s’explique par le déséquilibre entre les recettes et les dépenses du Trésor. Du côté des recettes, les ressources ordinaires ont progressé de 0,3 % à 119,7 milliards de dirhams. Cette quasi stagnation s’expliquant par les hausses des impôts directs (+1,6 %), des droits de douane (+3,9 %) et des recettes non fiscales (+5,4 %) atténuées par la contraction des impôts indirects (-2,1 %). Par contre, du côté des emplois, les dépenses ordinaires ont évolué de 1,6 % à 179,6 milliards de dirhams, tirées par la progression des charges de la dette (+13,4 %) et des dépenses d’investissement (+2,9 %) atténuées par la baisse des dépenses de fonctionnement et des charges de compensation de respectivement -2,9 % à 105,6 milliards de dirhams et -14 % à 23,9 milliards de dirhams.