Selon le rapport de la dette publique publié récemment par le ministère de l’économie et des finances, la France est au sommet de la liste des pays créanciers du Maroc à titre bilatéral.
L’encours de la dette extérieure publique contractée auprès des créanciers bilatéraux s’est élevé, à fin 2022, à 96,5 milliards de dirhams, représentant ainsi 22,8% de l’encours total de la dette extérieure publique. Cette catégorie de dette du secteur public reste concentrée à hauteur de 72,3% sur les pays de l’Union européenne, de 12,9% sur le Japon et de 10,3% sur les pays arabes.
Quatre créanciers détiennent près de 82,8% du stock de la dette bilatérale. Il s’agit de la France, premier créancier bilatéral du Maroc avec un encours de 37,8 milliards de dirhams (soit 39,2% du total de la dette bilatérale), suivie de l’Allemagne, avec 23,6 milliards de dirhams (24,5%), du Japon, qui détient une dette de 12,4 milliards de dirhams (12,9%), et de l’Arabie Saoudite, avec 6 milliards de dirhams (6,2%). Le groupement des pays arabes totalise quant à lui un encours de 10 milliards de dirhams, ou 10,3% du total de la dette bilatérale.
S’agissant de la structure de la dette publique par créanciers, les institutions internationales de développement constituent le premier groupement de créanciers du Maroc Dans ce sens, le rapport souligne que la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD, filiale de la Banque mondiale) est le premier créancier du Maroc avec 41,9% de la dette multilatérale, devant la Banque africaine de développement (BAD) qui détient 23,5%, soit 52,3 milliards de dirhams, et la Banque européenne d’investissement (BEI) avec 15,5%.
Pour leur part, des organismes islamiques et arabes détiennent une part de 12,2% de la dette multilatérale, avec un encours de 27 milliards de dirhams. Le premier créancier de ce groupement demeure le Fonds arabe pour le développement économique et social (FADES), avec un encours de 14 milliards de dirhams (soit 6,3% de la dette multilatérale), suivi de la Banque islamique de développement (BID), dont l’encours s’est établi à 8,9 milliards de dirhams (4%), et du Fonds monétaire arabe (FMA), avec 4,1 milliards de dirhams (1,9%).