Des administrateurs provisoires pour gérer la Mutuelle générale du personnel des administrations publiques (MGPAP). Dans son édition du jour, L’Economiste assure que cette gestion sera transitoire, le temps d'organiser de nouvelles élections dans un délai de 3 mois.
Le journal précise que la décision intervient suite un accord commun entre les Finances et le ministère du Travail. Il interdit aux administrateurs d'agir au nom de la mutuelle et court depuis lundi dernier. Elle fait suite, comme le soutient le quotidien, au contrôle exercé par l'Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale (Acaps). Le journal parle «de rumeurs sur les dysfonctionnements et de la tenue des comptes et d’anomalies constatées par le commissaire aux comptes qui refuse la certification des comptes pendant plus de 4 ans».
L’Economiste va même plus loin évoquant des «dispositions légales qui ont souvent été violées» comme la création de cabinets de soins ou de consultation sous l'étiquette «œuvres sociales» sans respecter les procédures fixées par la réglementation. Il y a aussi «des dépenses qui auraient été également engagées alors qu'elles sont interdites par la loi». C’est notamment le cas «du financement des activités de l’Union africaine de la mutualité en totale contradiction avec l'objet et la vocation même des mutuelles puis du coût des assemblées générale qui aurait dépassé les 16 millions de DH au cours des 5 ou 6 dernières années. A cela s’ajoutent «les conditions d'octroi ou de reconduction de certains marchés et l'absence voire le non respect des procédures de gestion».
L’Economiste constate, dans ces conditions, un climat social tendu au sein de cette mutuelle marqué par les changements importants aux postes à responsabilités ou des licenciements… Le recours à des vacataires sans autorisation du ministère du travail serait même pratiqué.