De plus en plus remise en question, la hausse prévue en juillet du salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) est cependant toujours d’actualité. C’est ce que nous affirme une source sûre, rejetant les rumeurs voulant qu’il y ait eu un report de cette mesure. «Aucun report n’a pour l’heure été acté et une telle décision doit non seulement être discutée, mais validée aussi bien par l’Etat que par les partenaires sociaux», nous explique notre source.
En effet, un tel report doit être accepté par les trois parties prenantes du dialogue social, soit les syndicats, le gouvernement et le patronat, représenté par la Confédération générale des entreprises du Maroc. «Cette dernière a certes demandé un report, tant au vu du contexte de crise économique due au coronavirus qu'au fait que le gouvernement n’a pas non plus respecté l’ensemble de ses engagements, pris dans le cadre du dialogue social, mais le patronat attend toujours d’être fixé», indique la source précitée.
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Pour rappel, le dialogue social entre gouvernement, CGEM et syndicats avait débouché le 25 avril 2019 sur une revalorisation du SMIG et du SMAG (salaire minimum dans l’agriculture) en deux phases, à raison de 5% à chaque fois. La première tranche a été actée en juillet 2019, la seconde devrait survenir cet été.
Théoriquement, le SMIG devrait passer à 14,81 dirhams l’heure contre 14,13 dirhams actuellement. Rapporté au mois, cela équivaut donc à 2.828 dirhams bruts (2.637 dirhams nets) contre 2.700 dirhams bruts (2.517 dirhams nets) jusque-là. Dans le secteur agricole et forestier, le salaire minimum journalier sera porté à 76,70 dirhams contre 73,22 dirhams actuellement.
Le scénario paraît toutefois de moins en moins probable, au vu de la crise que traversent de très nombreuses sociétés au Maroc. Au total, 130.000 entreprises ont recouru à l’indemnité Covid-19 pour payer les salaires.