Cependant, sa marge nette moyenne a baissé, passant de 1,5% à 0,5%, sous l’effet d’une acerbe concurrence. Même si elle représente aujourd’hui le financement sur lequel les sociétés de crédits à la consommation misent le plus, la Location avec option d’achat (LOA) ne leur rapporte quasiment rien, nous apprend La Vie Eco dans sa livraison du jour.
L’hebdomadaire économique fait remarquer que la distribution de crédits automobiles en location avec option d’achat tourne à plein régime. Ce qui est d’ailleurs confirmé par les statistiques de l’Association professionnelle des sociétés de financement (APSF) qui montrent une croissance à deux chiffres depuis 2014.
Cette formule a, en effet, dopé l’encours du financement automobile de 33% jusqu’au premier trimestre 2017, à 24 milliards de dirhams, dont plus des deux tiers qui vont à la LOA. Par contre, le segment «prêt personnel» a enregistré une baisse de régime (-8%), à 21,9 milliards de dirhams, entre fin 2014 et le premier trimestre de cette année. Le journal souligne que rien ne présageait ce retour en force de la LOA, au vu de ses mauvaises performances il y a encore quelques années.
Mais, pour en arriver à ce résultat, il a fallu batailler dur afin de trouver des formules pouvant attirer la clientèle, comme la LOA dite gratuite qui se taille aujourd’hui la part du lion sur le marché. Selon La Vie Eco, cette nouvelle solution est même réclamée par les loueurs de voitures. Il va sans dire que c’est grâce à la LOA gratuite que les sociétés de crédits à la consommation ont réussi à gagner des parts de marché ces dernières années.
Mais, le journal souligne que l’engouement que suscite la LOA gratuite commence à inquiéter les professionnels qui se demandent si la «machine n’est pas en train de s’emballer». Toutefois, force est de remarquer que la profitabilité des établissements de financement stagne depuis quelque temps, sous l’effet d’une forte concurrence entre sociétés, encouragée par les concessionnaires.
Et ce, même si leurs encours restent relativement bien orientés, poursuit La Vie Eco, ajoutant que cette situation a valu à certains opérateurs de la place de se faire remonter les bretelles par leur actionnariat. Notons également que la montée en puissance de la LOA gratuite fait que l’essentiel des revenus des sociétés spécialisées provient aujourd’hui de la marge sur commissions plutôt que des revenus d’intérêts.