La Samir en quête de renfort dans son tour de table

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Revue de presseKiosque360. Pour pouvoir rembourser ses créanciers, le Groupe est en pourparlers avec un fonds d'investissement en vue de son entrée dans son tour de table.

Le 25/03/2015 à 09h02

La perte de 3,4 milliards de dirhams sur l’exercice de 2014 met la Samir en grande difficulté, rapporte L’Economiste dans sa livraison de ce mercredi 25 mars. Il faut dire que la chute des cours du pétrole au deuxième semestre 2014 a fait plus de mal à l’entreprise qu’en 2008. Le passage du prix du baril de 110 à 55 dollars en fin d'année s'est traduit par une dépréciation de plus de 3 milliards de DH des stocks. Le journal rappelle que le pétrolier a l'obligation de détenir un stock stratégique de pétrole brut de 4 millions de barils et un stock outils équivalent à 15 jours de ventes, mais la baisse des cours contraint l'industriel à composer avec un Dollar fort. Cet effondrement des cours fait davantage peser un risque de défaut sur l’entreprise, qui se trouvait déjà dans une situation financière très délicate. «La baisse des cours et la dépréciation des stocks se sont traduites par une tension sévère sur la liquidité», souligne la Samir.

Ainsi, pour rembourser ses créanciers et assurer normalement son approvisionnement, le Groupe va activer deux lignes internationales de financement de pétrole brut de 600 millions de dollars. L’Economiste croit savoir également que le pétrolier négocie une extension du plafond des facilités de financement à l’export auprès des banques. La Samir va allier la dette et l'injection de capitaux propres pour rétablir sa situation financière. Le quotidien nous apprend de même que l’industriel est en pourparlers avec un fonds d'investissement pour son entrée dans le tour de table. Dans le même temps, l’entreprise a chargé une banque d'affaires d'étudier les différentes options de financement qui sont à sa portée.

Le plan de financement sera présenté au prochain Conseil d'administration et devra être déployé au second semestre 2015. L’Economiste précise que, pour attirer de nouveaux investisseurs et convaincre les banques à le soutenir, le pétrolier est prêt à faire des concessions. Il est prévu un plan d'économies de 2,5 milliards de DH sur les cinq prochaines années. Le quotidien rapporte aussi que la Samir pourrait céder des actifs. Selon L’Economiste, les réunions se multiplient au quartier général du pétrolier à Mohammédia , en vue de trouver une solution rapide. Force est de noter que le titre en Bourse de la Samir était réservé à la baisse durant la séance du 24 mars et valait 200,50 DH.

Par Ismail Benbaba
Le 25/03/2015 à 09h02