Qu’il s’agisse de créances envers les banques ou d’engagements inter-entreprises, le défaut de paiement connaît une recrudescence particulière et culmine à des niveaux sans précédent. C’est un fait connu. Mais La Vie Eco, dans sa livraison du 26 février, nous apprend qu’à peine la moitié des créances est récupérée à l’amiable.
En 2015, le recours aux services des professionnels du recouvrement s’est accentué. D’après les estimations recoupées par l’hebdomadaire, les dossiers confiés aux cabinets de la place sont en hausse de 15 à 20%. Pourtant, une bonne partie des créances difficiles, mais stratégiques, reste traitée en interne. Seul le traitement de masse, en général des créances de moins de 1 million de dirhams, est externalisé.
Ce n’est pas pour autant que les sociétés de recouvrement se frottent les mains. Plus d’impayés n'est pas forcément synonyme de plus de chiffre d’affaires. Car les professionnels du recouvrement ont une obligation de résultat et ne sont donc payés qu'une fois les créances récupérées. Le niveau de commission dépend du dossier, des parties en litige, de l’ancienneté de la créance et de la procédure à engager. Et en raison de la concurrence de plus en plus rude, les prix ont beaucoup baissé ces deux dernières années. Aujourd’hui, pour les dossiers inter-entreprises, la commission se situe entre 5 à 15%. Pour les créances des sociétés financières, les taux vont de 10 à 15%, au vu des montants généralement moins importants.