Les prévisions du centre résultent principalement de l’incidence du facteur climatique et des orientations contrastées de l’environnement économique, tant au niveau interne qu’externe, souligne L’Economiste dans sa livraison de ce mardi 23 juin. Dans sa dernière note, le CMC explique que le niveau d’activité et son rythme d’expansion seront fortement affectés par le relâchement des ressorts les plus dynamiques de la croissance. Tout ceci, sous le double impact de l’affaiblissement prévisible des facteurs de demande au niveau interne et de la reprise encore fragile à l’international. Le centre constate ainsi que le cadrage prévisionnel de l’année prochaine se présente comme étant en rupture avec les tendances haussières précédentes. Le journal fait remarquer que, sur le premier semestre 2015, les tendances observées par le centre lui-même montraient une croissance de 5,2%, soit plus du double enregistré en 2014.
L’Economiste souligne que les données structurelles de l’offre ne devraient cependant pas connaître de profonds changements. Ainsi, les points faibles seraient à imputer au secteur agricole. Après la campagne record de 2014-2015 qui a bénéficié d’une bonne pluviométrie, il est en effet à craindre que le secteur ne bénéficie pas des mêmes conditions climatiques, avance le CMC pour justifier ses prévisions pessimistes concernant la croissance en 2016. Le journal note que l’hypothèse d’une mauvaise campagne agricole induirait un ralentissement de l’activité économique et pourrait même réduire l’impact positif attendu d’une conjoncture internationale en voie de consolidation.
Il faut dire aussi que, pour les activités industrielles, les performances prévisionnelles de production dépendent d’un certain nombre de paramètres, notamment de l’utilisation des capacités, du cours de l’énergie et des matières premières, des coûts du travail et de la productivité, autant de paramètres sujets à des modifications pouvant impliquer des changements de l’offre. Selon le centre, le contexte actuel des revenus et de l’emploi pourrait exacerber les difficultés réelles qui se profilent non seulement dans le secteur industriel mais aussi dans l’ensemble des activités productives. L’Economiste précise que, pour anticiper ce scénario, la politique budgétaire pourrait jouer un rôle de premier plan, notamment par le biais de l’investissement. Toutefois, les perspectives budgétaires de 2016 ne semblent pas offrir des marges de manœuvre suffisantes, compte tenu du niveau atteint actuellement en matière aussi bien de fiscalité que d’endettement public.