C’est une réforme de fond, dont les impacts socio-économiques peuvent être très importants, qui est menée pourtant en douce, nous apprend La Vie Eco dans son édition du vendredi 20 mars. Selon le journal, le gouvernement est en train de revoir le mode de gestion de ses participations dans les entreprises publiques. En effet, un avant-projet de loi a été déposé auprès du Secrétariat général du gouvernement pour consultation en janvier dernier. Au-delà de son contenu, il constitue surtout l’entame de la concrétisation d’une stratégie lancée fin 2012 et qui vise non seulement à améliorer les performances des entreprises publiques, mais aussi à renforcer leur rôle dans le développement socio-économique du pays, fait remarquer le journal.
L’hebdomadaire va plus loin en expliquant qu’il s’agit aujourd’hui de faire des entreprises et établissements publics le maillon essentiel du processus de réforme que le Maroc a entamé en vue d’atteindre les objectifs de développement qu’il s’est fixé. Mais pour réussir cela, il faudrait avant tout les doter des moyens et outils nécessaires. Il faut dire que l’objectif premier de l’avant-projet de loi est d’instaurer des règles définissant clairement les attributions des EEP et de leurs organes de gestion, d’instaurer un cadre contractuel entre eux et l’Etat et de mettre en place un dispositif réglementaire permettant une meilleure transparence de leurs interventions. Une fois adopté, ce texte viendra accompagner une autre mesure, non moins stratégique, concernant la gestion même des participations de l’Etat dans ces entreprises, croit savoir La Vie Eco. Depuis 2013, les équipes du ministère des Finances travaillent sur la conception d’une stratégie permettant d’instaurer une gestion active du portefeuille public, rappelle encore le journal.
Il faut noter que ce mode de gestion devrait se traduire par la mise en place d’une charte de la stratégie actionnariale de l’Etat, qui constituera la ligne de conduite pour les années à venir. Soulignons que la nouvelle approche n’a pas forcément comme finalité d’améliorer les dividendes que l’Etat peut tirer de ses participations, mais plutôt de renforcer le leadership des EEP dans la création de valeur. L’amélioration de la compétitivité, la diversification des sources de croissance et le développement de l’investissement dans ces entreprises font partie des objectifs de ce nouveau mode de gestion. Selon le journal, une première étude a déjà été réalisée il y a un an, et a permis d’établir un premier diagnostic de la situation du portefeuille. Mais, en attendant d’y voir plus clair, La Vie Eco se demande si cette réforme pourrait amener l’Etat à opérer des changements dans l’actionnariat de ces entreprises.