Le gasoil à 7 dirhams et relance de la Samir: il faut oublier, selon le gouvernement

La raffinerie Samir.

La raffinerie Samir. . DR

Revue de presseKiosque360. Le porte-parole du gouvernement, Mustapha Baïtas s’est longuement attardé sur les pistes à même d’amortir la hausse continue des prix des hydrocarbures. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien L’Economiste.

Le 12/09/2022 à 22h13

Lors de son intervention, samedi 10 septembre à Agadir, à l’occasion de l’Université d’été du Rassemblement national des indépendants (RNI), Mustapha Baïtas, membre du bureau politique de ce parti et, surtout, porte-parole du gouvernement, a été pour le moins tranchant. Dans ce qui ressemble à une réponse aux hashtags relayés sur les réseaux sociaux, appelant au retour à des prix supportables des hydrocarbures à la pompe (7 dirhams le litre de gasoil et 8 l’essence), il a dit niet.

Pour le ministre, cité par le quotidien L’Economiste, cela implique que l’Etat injecte 60 milliards de dirhams de subventions. Non seulement le gouvernement est contre le principe même d’un retour aux subventions des hydrocarbures, mais la facture risque d’être top salée. Lors du même événement, le chef du gouvernement Aziz Akhannouch, a d’ailleurs rappelé que le budget de la Caisse de compensation est passé de 16 à 32 milliards de dirhams cette année, dont 17 milliards pour stabiliser le prix de la bonbonne de gaz (40 dirhams au lieu de 140).

Face à l’option de l’endettement, l’Exécutif oppose l’exposition à de fortes pressions de la part des organisations internationales telles que le FMI ou la Banque mondiale. «Un tel scénario contraindra le Maroc à une politique d’austérité similaire à celle des années 1980 avec le Plan d’ajustement structurel (PAS)», écrit L’Economiste.

Le quotidien relate également la réaction de Baïtas aux voix qui appellent à un redémarrage de la Samir pour amortir le choc. «Ce n’est pas la seule solution, mais une partie de la solution», a-t-il dit. La Samir pourrait certes régler un certain nombre de problèmes (le stockage, le raffinage…), mais le Maroc n’étant pas un pays producteur d’hydrocarbures, le manque persistera.

A cela s’ajoutent un certain nombre de préalables impossibles à remplir. L’endettement de la raffinerie s’élève à 40 milliards de dirhams. Sa relance suppose de surcroît de nouveaux investissements en installations, en mise à niveau des équipements et en modernisation des outils de production. Le montant de ces investissements est estimé à 12 milliards de dirhams.

L’Etat n’étant pas l’unique créancier de la Samir, il faudra en plus régulariser la situation de la raffinerie vis-à-vis des banques marocaines (Banque populaire, Attijariwafa bank, Bank of Africa, Crédit du Maroc) et étrangères (Banque islamique de développement et BNP Paribas notamment). Sans oublier que la Samir fait l’objet d’une instruction judiciaire au Maroc et à l’international, son ancien patron (Al Amoudi, qui a la double nationalité saoudienne et suédoise) ayant intenté un procès à l’Etat marocain. Il l’accuse d’avoir tout fait pour étatiser la Samir. Relancer la raffinerie, c’est lui donner raison.

Par Nabil Ouzzane
Le 12/09/2022 à 22h13

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VOS RÉACTIONS

Quelle redemarre ou soit vendue ne change rien au fait que les dettes de al amoudi restent dues. Qu'il vende ses companies en afrique ou les cede au maroc.

La remise en état de la samir est nécessaire. Certes, ce n'est qu'une partie de la solution mais se cacher derrière le fait que le Maroc ne produit pas de pétrole pour refuser de remettre en service cette raffinerie est un faux prétexte. La faillite de la samir est un cas d'école d'une gouvernance anarchique avec de multiples intervenant étrangers dont les saoudiens qui dès qu'ils sont entrés au capital ont surendetté la samir au- delà de ses capacités de remboursement et on ne sait pas à quoi a servi l'argent ni pourquoi les commissaires aux comptes n'avaient pas tiré la sonnette d'alarme. Une chose est sur. La non remise en marche de la samir profite aux distributeurs de carburants qui peuvent continuer à faire des bénéfices records avec un conseil de la concurrence aux abonnés absents.

la samir peut redemarrer le personnel n 'attend que ca et se dermerder avec les moyens de bords

Les milliardaire marocain doive mettre la main à la banque tout simplement le peuple ne peut pas tout assumer un cailloux ne saigne pas y faut aller chercher l argent la ou il est arrangement emprunt contrat tout est bon ou alort autand dire que le maroc est ruinée alort svp ne faite pas peur aux peuples ou alort augmenter les taxe faite payer le peuples et sais tout mais éviter de fire qui y a pas argent les marocain de l etranger peuvent aider aussi h suffit de reclamer et voilà 200 ou euro par habitant no problème yallah

Ce ministre touche environ 50 000,00 dhs par mois, donc pour lui le gasoil à 7 ou 20 dhs ce n'est pas un problème essentiel...

Non pas vraiment. Il touche 50 000 dhs ET EN PLUS, la voiture et le gasoil sont payés par l’État

La connerie c'est la privatisation de la Samir, on aurait jamais dû la privatiser. Le pire c'est qu'on continue de faire les mêmes erreurs avec la cession au groupe américain Koch d'usines d'engrais à jorf lasfar, mais aussi avec la plus grande mine d'argent d'Afrique, à Zgounder, cédée aux canadiens !

Certains de nos hauts fonctionnaires nommés pour des raisons autres que leurs compétences n'en sont pas à leur première erreur stratégique dans la gestion des affaires du pays ...Et puis cette situation profite aux gros poissons des hydrocarbures qui se font des marges colossales au depend du consommateur final qu'est le simple citoyen...

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