Alliances a décidé de remettre les pendules à l’heure quant à la saisie de ses comptes bancaires. Cette information divulguée par nos confrères de L’Economiste, le 6 avril, était venue semer le doute sur la solvabilité du groupe immobilier d’Alami Lazrak. Mais si l’information est véridique comme le confirme le groupe dans un communiqué qui sera diffusé par voie de presse, sa portée reste d’un impact limité sur le groupe.
La saisie en question prononcée le 27 mars concerne une demande de mise en jeu d’une caution accordée par ADI à sa filiale EMT pour couvrir une dette d’exploitation en faveur du Comptoir Métallurgique Marocain. Une opération courante entre une société mère et ses filiales d’autant que le montant de 10,7 millions de dirhams de cette dette pèse peu dans la balance des complications financières que traverse EMT. Le groupe Alliances rassure d’ailleurs que “le montant objet de cette procédure n’est pas significatif au regard du groupe”. Et que cette demande est en cours de traitement.
Alliances précise d’ailleurs, en toute transparence, que le montant total des cautions octroyées à ses filiales du pôle construction au profit de leurs fournisseurs s’établit à 69,3 millions de dirhams. A noter que ce pôle fait l’objet d’une étude stratégique, avec l’assistance d’une banque de référence à l’international, pour les options de restructuration des quatre sociétés de ce pôle et dont, EMT fait partie.
Avec la diffusion de ces précisions, via un communiqué à paraître sur un journal d’annonces légales, l’autorité du marché boursier (CDVM) lèvera sans doute la suspension de la cotation des actions Alliances, décidée aujourd’hui 7 avril en début de séance. Une mesure préventive d’usage sachant que les contreperformances financières du groupe Alliances, dont les pertes ne sont pas passées inaperçues sur la place, défraient la chronique à chaque décision judiciaire… Pourtant ce type de verdict est fréquent quant il s’agit de piloter le plan de redressement d’une filiale.