La croissance économique nationale s’est établie à 3% au premier trimestre 2023, contre un taux de 0,3% durant la même période de l’année dernière, selon la dernière note de conjoncture du Haut-Commissariat au Plan (HCP), qui affiche désormais de bonnes perspectives pour le deuxième trimestre de l’année en cours.
D’après le document publié par le HCP, la croissance de l’activité hors agriculture devrait s’améliorer légèrement, pour atteindre les 3,2% en rythme annuel à fin juin 2023. Ainsi, et compte tenu d’une hausse de 2,9% de la valeur ajoutée agricole, l’économie nationale devrait enregistrer une croissance de 3,2% durant la même période, contre seulement de 2% une année auparavant.
Une croissance dopée par l’agriculture
En effet, au cours du premier trimestre 2023, la valeur ajoutée agricole s’est redressée de 2,1% en variation annuelle, après avoir régressé de 14,3% au cours de la même période de l’année passée. La relance de la production végétale a été toutefois confrontée depuis le début de l’actuelle campagne agricole à de faibles apports pluviométriques et à une hausse des températures, souligne le HCP.
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Depuis le mois de novembre 2022 jusqu’au mois de mars 2023, les précipitations cumulées ont été inférieures à la normale saisonnière de 16,5%. Les déficits les plus importants ont été localisés dans le Souss, le Haouz et le Chaouia, alors que le taux de remplissage des barrages s’est limité à 34,6% à fin mars. Dans ce contexte, la production des cultures maraîchères n’a pas retrouvé son niveau moyen des 5 dernières campagnes et les exportations de la tomate et des légumes a été en baisse de 5,3% au terme des deux premiers mois de l’année 2023.
D’un autre côté, les activités de l’élevage ont poursuivi leur régression, dans un contexte d’expansion des importations de bovins et ovins destinés à l’abattage, tandis que la production avicole a repris dans le sillage de l’augmentation de la production de viande de poulet de chair de 1,4%, au premier trimestre 2023, en variation annuelle, contre une baisse de 1,8% un trimestre auparavant.
Une inflation persistante
Au premier trimestre 2023, les pressions inflationnistes se sont accentuées, avec une hausse des prix à la consommation de 9,4%, contre 8,3% au trimestre précédent et 4% un an plus tôt. C’est au niveau des prix de la composante alimentaire que ces pressions se sont le plus manifestées, avec une hausse historique de 18,2%, tandis que les prix des produits non alimentaires ont augmenté de 3,5%, précise le HCP.
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À un moindre degré, l’aggravation de l’inflation a aussi résulté d’une appréciation des prix des services de 2,1%, après une précédente hausse de 1,9% au 4ème trimestre 2022, reflétant les hausses des prix des restaurants et hôtels et des forfaits touristiques. À l’inverse, la hausse des prix de l’énergie a ralenti à 7,8%, au lieu de 14% un trimestre auparavant, en raison du repli des cours internationaux du pétrole et des produits raffinés. Ceux des produits manufacturés ont poursuivi leur progression au même rythme qu’au quatrième trimestre 2022, soit une hausse de 4,4%.
L’inflation sous-jacente, qui exclut les prix soumis à l’intervention de l’État et les produits à prix volatils, a poursuivi avec vigueur son trend haussier, pour s’établir à 8,4% au premier trimestre 2023, après un taux de 7,6% au trimestre précédent et de 3,5% au cours de la même période de 2022, tirée principalement par l’augmentation continue des prix de sa composante alimentaire, responsable de 70% de la hausse.